Congo-Brazzaville: Sangha - Les communautés autochtones initiées à l'esprit entrepreneurial

Un atelier de réflexion sur la création des très petites et petites entreprises autochtones dans les communautés forestières s'est tenu le 22 octobre dernier à Ouesso, chef lieu de la Sangha. Les recommandations qui en découlent vont contribuer à la création de petites entreprises et promouvoir des initiatives économiques permettant aux autochtones de participer activement à l'entrepreneuriat local tout en continuant à préserver leur patrimoine forestier.

Initiée par le Projet de promotion des petites et moyennes entreprises pour l'amélioration du bien-être social afin de réduire la surexploitation des animaux sauvages et la destruction des forêts en République du Congo (Ceerc) financé par Usaid, la rencontre a contribué à la promotion des modèles d'entreprises favorisant la durabilité sociale et environnementale au même niveau que la rentabilité économique.

Les participants ont, entre autres, identifier les modèles économiques et sociaux les plus adaptés aux produits collectés par la population autochtone, étroitement liés aux considérations sociales et culturelles. Il s'est agi aussi pour eux de réfléchir aux meilleurs modèles d'affaires pour les communautés autochtones. Ouvrant les travaux, Sylvestre Lempoua, secrétaire général du département de la Sangha, représentant le préfet, a souligné les nombreuses barrières économiques et sociales auxquelles les communautés autochtones font face, ainsi que la nécessité de développer des alternatives viables et durables pour subvenir à leurs besoins tout en préservant la forêt.

A son tour, le directeur départemental de la Culture et des Arts, Alain Oyandzi, a salué la mobilisation de la population autochtone. Pour lui, leur engagement dans différentes activités entrepreneuriales constitue une réponse prometteuse pour une gestion durable des ressources forestières et fauniques. Par ailleurs, satisfait de l'approche inclusive du Projet Ceerc, Donatien Akoula, directeur départemental de l'Agriculture, a déclaré : « Cette collaboration active avec la population autochtone dans la préservation de la biodiversité forestière est essentielle au bien-être social et au développement durable ».

Il sied de noter que les diverses contributions des participants ont grandement enrichi les discussions, renforçant ainsi la pertinence et l'impact des recommandations adoptées. En effet, l'atelier a ainsi posé les bases d'un modèle d'entreprise autochtone apte à générer des revenus tout en respectant les pratiques culturelles des communautés et la conservation des forêts du Congo.

Notons que l'atelier de réflexion a réuni une trentaine de participants, à savoir autorités locales, organisations de la société civile, représentants des communautés autochtones, locales ainsi que des projets de développement.

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