Lancés le 06 novembre dernier par le chef de l'État Félix Tshisekedi, les travaux des états généraux de la justice se poursuivent au centre financier de Kinshasa sous le thème " Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ?
Pour certains intellectuels congolais, le remplacement du conseil supérieur de la magistrature par un conseil de la justice peut constituer une des thérapies à cette justice, décriée malade.
C'est la proposition faite par le professeur Tshibangu Kalala lors de sa prise de parole au troisième jour des états généraux de la justice.
Pour cet éminent professeur, la justice n'est pas la magistrature, Elle est une fonction régalienne de l'Etat. Par conséquent, les états généraux doivent donner naissance au conseil supérieur de la justice, pour élargir les compétences du conseil supérieur de la magistrature. Il estime par ailleurs qu'il faut réduire drastiquement de 326 membres à une trentaine : le président de la République, le ministre de la Justice, les Magistrats du siège comme du parquet, des personnalités indépendantes issues de la société civile et les avocats doivent faire partie de sa composition.
Il a également recommandé que le ministre de la Justice puisse avoir le pouvoir de déclencher une action disciplinaire contre un magistrat.