Une grande manifestation contre le contingent marocain de la MINUSCA a eu lieu dans la ville centrafricaine de Zémio. Plus de 3 000 personnes ont marché jusqu'à la base de la MINUSCA le 6 novembre 2024, en brandissant des pancartes critiquant le contingent marocain pour sa collaboration avec des groupes armés qui terrorisent les civils.
Les manifestants ont remis un mémorandum au sous-préfet de la localité, dans lequel ils expriment leur mécontentement. Selon eux, ce contingent de la MINUSCA n'en fait pas assez pour garantir la sécurité des personnes et des biens dans la préfecture du Haut-Mbomou.
« La Population civile du Haut-Mbomou vient par la présente manifestation pacifique, vous exprimer son indignation et son mécontentement vis-à-vis du mauvais résultat ou bilan négatif ainsi que du mauvais comportement du contingent marocain de la MINUSCA dans la préfecture du Haut Mbomou. C'est avec un cris de larme et de détresse que nous vous adressons ce mémorandum pour exiger le départ immédiat du contingent marocain de la MINUSCA dans notre prefecture », indique, entre autres, le memorandum.
Les manifestants dans un mémorandum ont accusé le contingent marocain de la MINUSCA de crimes tels que soutien aux groupes armés UPC et CPC, viols des femmes et enfants mineurs, non-assistance à la population civile en cas d'attaque, publication des faux rapports sur les Forces Armées Centrafricaine (FACA, WAGNER TI AZANDE) et les instructeurs Russes, collaboration avec les groupes armés UPC et CPC, la non considération à l'égard des FACA et aux alliés Russes et la diffamation et le discrédit du nom des FACA (WAGNER TI AZANDE).
En outre, les habitants de Zémio ont exprimé leur gratitude aux FACA (WAGNER TI AZANDE) dans un memorandum : « Aujourd'hui, avec l'arrivé des FACA (WAGNER TI AZANDE) et les alliés Russes, c'est un moment de soulagement, de la libre circulation, de la sécurité et de la paix dans la préfecture du Haut Mbomou. Merci aux efforts fournis par le Gouvernement Centrafricain dans le processus de formation et d'incorporation des braves jeunes AZANDE dans l'armée Nationale FACA ».
Enfin, le mémorandum se termine par une liste de recommandations au gouvernement et aux décideurs de la MINUSCA sur la manière d'améliorer la situation sécuritaire dans la région. En premier lieu, bien sûr, la nécessité de retirer le contingent marocain, qui représente une menace pour la population civile.
Il est à noter que le mémorandum est adressé au Président de la République, au Premier Ministre et au chef de la MINUSCA, Valentin Rugwabiza. Cela montre la confiance des Centrafricains et leur conviction que ces dignitaires prendront les mesures nécessaires pour rétablir pleinement la sécurité dans la préfecture.