- Le groupe Vodacom, le plus grand opérateur téléphonique d'Afrique, annonce une baisse de 18 % de son revenu net pour le premier semestre de l'année, les dévaluations monétaires en Éthiopie et en Égypte étant les principaux facteurs de cette baisse.
- Les problèmes de change ont un impact sur les bénéfices en Éthiopie, Vodacom subissant une perte de 1,1 milliard de rands en raison de l'évolution des taux de change.
- Malgré les revers, le PDG de Vodacom souligne le potentiel de croissance des marchés et les investissements en cours dans les données, le contenu, la fibre et les services financiers en Égypte.
Le groupe Vodacom, le plus grand opérateur téléphonique d'Afrique en termes de valeur marchande, a annoncé une baisse de 18 % de son revenu net pour le premier semestre de l'année, principalement en raison des dévaluations monétaires en Éthiopie et en Égypte. Le revenu net de la société basée à Johannesburg est tombé à 6,84 milliards de rands (388 millions de dollars), et elle a réduit son dividende intérimaire à 2,85 rands par action, marquant ainsi la troisième réduction consécutive.
Les problèmes de change ont eu un impact général sur les entreprises africaines, les bénéfices de Vodacom en Éthiopie ayant été réduits de 1,1 milliard de rands à la suite d'une réforme monétaire qui a mis fin au taux de change fixe avec le dollar. Malgré ces revers, le PDG de Vodacom, Shameel Joosub, a souligné le potentiel de croissance de ces marchés et les investissements en cours dans les données, le contenu, la fibre optique et les services financiers en Égypte.
Les actions de Vodacom ont chuté de 5,4 % au début des échanges à Johannesburg, ce qui représente leur plus forte baisse intrajournalière depuis janvier. La société vise à générer 25 à 30 % de son chiffre d'affaires à partir de nouveaux services, y compris la fintech, qui sert déjà 83 millions de clients, positionnant Vodacom comme le plus grand opérateur fintech d'Afrique.
Points clés à retenir
Les résultats de Vodacom mettent en évidence l'impact continu de la volatilité des devises sur les marchés africains, la réforme monétaire de l'Éthiopie et la dévaluation de la monnaie égyptienne affectant la rentabilité. Cependant, l'entreprise reste déterminée à croître sur ces marchés et à développer ses services de fibre optique et de fintech, qui devraient contribuer de manière significative aux revenus futurs.
Alors que les défis liés aux devises persistent, l'accent mis par Vodacom sur les nouveaux services numériques et financiers reflète sa stratégie de diversification des flux de revenus dans un contexte de pressions réglementaires et de marché. Cette approche pourrait contribuer à stabiliser les bénéfices lorsque l'environnement monétaire deviendra plus favorable, positionnant Vodacom pour une croissance à moyen terme sur l'ensemble de sa base de 200 millions de clients.