Mali: La mission de l'ONU achève son retrait en mi-novembre

La Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations unies (ONU) au Mali, chassée en 2023 par le pouvoir, aura complètement quitté le pays le 15 novembre au terme du processus dit de "liquidation", a indiqué le Conseil des ministres.

La Mission de l'ONU a clos fin décembre 2023 un engagement de dix ans commencé en 2013 face à la propagation du djihadisme qui menaçait la stabilité au Mali fragile. L'arrêt de ses activités a été suivi de plusieurs mois de "liquidation" consistant à remettre aux autorités nationales ou évacuer les derniers équipements, et mettre fin aux contrats existants. "Cette phase prend fin le 15 novembre 2024 avec la rétrocession du camp de Bamako et le rapatriement de l'ensemble du personnel international civil, des contingents et des équipements, consacrant ainsi le retrait définitif de la Minusma", a dit le Conseil des ministres dans un communiqué.

La mission comptait environ 15 000 soldats et policiers venus de dizaines de pays. Sa présence était devenue intenable après l'avènement des militaires en 2020. A la demande pressante du gouvernement militaire, le Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à son mandat. Le retrait est l'un des multiples actes de rupture accomplis par le régime militaire, rompant la vieille alliance avec l'ancienne puissance dominante française et s'est tourné militairement et politiquement vers la Russie, et dénonçant un accord signé en 2015 avec les indépendantistes du Nord, dont la Mission de stabilisation de l'ONU) au Mali (Minusma) devait appuyer la mise en œuvre.

Les hostilités ont repris entre séparatistes et armée, et la Minusma a désengagé ses Casques bleus face à cette escalade militaire. Plus de 180 membres de la Minusma ont été tués dans des attaques essentiellement imputées aux groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ce qui en fait la mission de l'ONU la plus durement touchée ces dernières années.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.