C'est la salle polyvalente de la mosquée centrale de Libreville, qui a servi de cadre à la tenue de cette table ronde pacifique animée par les jeunes musulmans du Gabon, notamment ceux de la capitale gabonaise, dont le but était précisément d'édifier l'opinion sur le choix du OUI ou du de NON, en s'appuyant sur certains articles contenus dans le projet de loi fondamentale qui est aujourd'hui soumis à l'appréciation du peuple Gabonais en vue de son adoption.
Deux groupes de six personnes chacun se sont formés. D'un côté les soutiens du vote en faveur du Oui et de l'autre, ceux soutenant le choix du NON, tous autour d'une table.
Pendant près de trois heures d' horloge, les différents panelistes se sont efforcé à défendre chacun, sa position. Parmi les articles mis en branle par les partisants du OUI, figurent, la limitation des mandats présidentiels fixés à 7 ans et renouvelable une fois. l'interdiction pour les ascendants directs du président sortant de se présenter, et surtout, la nécessité pour le Gabon de revenir à l'ordre démocratique pour un développement socio-économique dans les normes...
Alors que ceux qui défendent le vote du NON, ce sont attaqués à la non prise en compte dans cette nouvelle constitution, d'un tribunal traditionnel et d'une langue nationale, ainsi que de l'article qui confère au seul président de la République, la quasi-totalité de pouvoirs, le rendant hyper présidentiel entre autres...
Ce qu'ils qualifient de dérives graves. Une trop grosse concentration de pouvoirs susceptibles de faire pencher notre pays vers une monarchie.
Ne pas être en marge
Actualité de l'heure oblige, pour le chef de la communauté musulmane du Gabon, Abdoul Razzak Guy Kambongo, les jeunes musulmans du Gabon, ne devraient nullement s'exclure des grands rendez-vous politiques, économiques et sociaux qui visent à hisser notre pays vers le haut.
Et le débat actuel sur l'adoption de la nouvelle constitution est donc une opportunité pour cette catégorie de citoyens de débattre objectivement en vue d'édifier l'opinion grâce aux aptitudes des uns et des autres en la matière. Ainsi, au terme de ces échanges fructueux et édifiant, les uns et les autres sont appelés à remplir leur devoir citoyen le 16 novembre prochain.