Les participants aux états généraux de la justice ont débattu lundi 11 novembre à Kinshasa sur le thème : « Droits d'auteur et protection personnelle de l'artiste congolais : pour quelles réformes ? » Principal intervenant à ce sujet, le pasteur Moise Mbiye, musicien gospel et responsable de l'église Cité Bethel, propose au Gouvernement notamment de valoriser les artistes, c'est-à-dire faire en sorte que ces derniers vivent de leur art.
Les musiciens dits « mondains », selon Moïse Mbiye, vivent du phénomène « Libanga » : le fait de faire les éloges des individus dans leurs chansons (name dropping).
« Les peintres, les dessinateurs ou même les musiciens gospel qui ne citent que Dieu dans leurs chansons, comment vont-ils s'en sortir pendant que c'est le phénomène Libanga qui est en vogue ? », s'interroge-t-il.
Il propose ainsi à l'Etat congolais de veiller sur la gestion active de l'unique Société congolaise des droits d'auteur et des droits voisins (SOCODA). Ceci permettra, selon lui, d'installer un climat de paix autour deS gestionnaires, connaître les besoins réels des artistes et ceux de cette société, ainsi que d'imposer la collaboration entre les sociétés étatiques et la SOCODA pour maximiser les moyens de subvention.
Le pasteur Mbiye appelle également à la création d'autres sociétés des droits d'auteur, laissant aux artistes la liberté de faire leurs choix ; afin de promouvoir la clarté et baisser la tension entre les artistes et leurs dirigeants.
Une autre proposition concerne la formation des artistes sur la gestion de leurs carrières.
Moïse Mbiye termine son exposé en mettant la salle en ébullition lorsqu'il remercie le Gouvernement pour l'existence d'un monument dédié aux artistes ; à savoir : la Place des artistes à Victoire. Mais avec une seule condition, ironise-t-il, « il faut mourir », pour pouvoir figurer à cette place.