La cérémonie de commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918, qui a marqué la fin des combats de la Première Guerre mondiale, s'est tenue hier à Anosy sous le signe de la paix et de la liberté.
106 ans après la fin de la Première Guerre mondiale, suite à l'armistice du 11 novembre 1918, le monde semble de nouveau plongé dans la tourmente des conflits opposant différentes nations, générant des pertes, tant humaines qu'économiques. Dans ce contexte compliqué, en marge de la cérémonie de commémoration qui s'est tenue, hier, à Anosy, l'ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, a laissé entendre qu'il n'y a de meilleure voie que le multilatéralisme. « Aujourd'hui, les contraintes et les défis sont transnationaux », a-t-il indiqué, tout en soutenant que « face aux problématiques du terrorisme, aux problématiques migratoires et aux problématiques climatiques, aucun pays aussi puissant et influent soit-il ne peut trouver une solution tout seul ».
Solutions collectives
« On a toujours essayé de trouver des solutions collectives à des problèmes collectifs, tel que l'environnement, la défense, ou encore le développement économique », a poursuivi l'ambassadeur. Avec l'évolution des relations internationales et les tensions qui sont présentes dans différentes zones, la France veut, sous-entend-il, privilégier la discussion dans un esprit de paix et de confiance mutuelle. « C'est un travail du quotidien, c'est un effort permanent pour convaincre que le rapport de force, que le choix du plus fort est toujours la plus mauvaise des solutions », a-t-il poursuivi.
Anciens combattants
En tout cas, la cérémonie de commémoration franco-malgache d'hier était l'occasion pour l'ambassadeur de France à Madagascar ainsi que les autorités militaires malgaches de défendre, une fois encore, les deux valeurs qui sont « la paix » et la « liberté » pour lesquelles les combattants de la Grande Guerre ont sacrifié leurs vies. « Il y a des générations d'anciens combattants qui se sont battus pour notre liberté et il faut leur rendre hommage », a souligné Arnaud Guillois, avant de poursuivre, « de par l'histoire, des dizaines de milliers de Malgaches ont été au sein de l'armée française entre 1914 et 1918, des combattants de la liberté, et c'est très important ». Il a ainsi rappelé que la guerre a un prix et qu'il est nécessaire que les générations futures le comprennent. L'ambassadeur de France à Madagascar n'a pas oublié de saluer la mémoire des 17 Malgaches tombés cette année pour leur Patrie.