En attendant le début officiel de la campagne électorale, les candidats à la mairie d'Antananarivo maintiennent la cadence de la précampagne. Dernière en date à s'y engager, la candidate Ramanantsoa démarre sur les chapeaux de roues.
Sans répit. À un rythme soutenu, les candidats aux municipales dans la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) poursuivent leur précampagne. Aux côtés de ceux qui ont battu le pavé depuis plus d'un mois s'aligne désormais la candidate Harilala Ramanantsoa.
L'ancienne Présidente de la délégation spéciale (PDS) de la CUA compte refaire son retard sur ses concurrents. Selon les informations, elle fera le tour des arrondissements durant les prochains jours jusqu'au début officiel de la campagne électorale. Après avoir tenu son premier meeting politique samedi, elle a effectué sa première descente sur le terrain hier, à Ankasina et à Andohatapenaka, dans le 1er arrondissement.
Dans la droite ligne de son discours de samedi, l'ancienne PDS met l'accent sur son parcours de femme entrepreneure, de mère de famille et appelle au soutien des femmes dans cette course à la magistrature de la capitale. Elle table aussi « sur la continuité et la concrétisation des travaux entamés et des projets développés durant le mois où elle a siégé à la tête de la mairie d'Antananarivo ».
En face, trois candidats maintiennent leur cadence en cette période de précampagne. Il s'agit de Tojo Ravalomanana, Tahina Razafinjoelina et O'Gascar Fenosoa Mandrindrarivony. Outre les descentes dans les quartiers, les cercles religieux, le monde sportif, l'éducation et la jeunesse sont aussi des domaines où ils essaient d'être vus.
Un classique
Le candidat Mandrindrarivony multiplie « les foules contacts » et les opérations de séduction de proximité. Une méthodologie de campagne qui lui a fait gagner les législatives dans le 3e arrondissement de la capitale. Une stratégie qu'il compte reprendre dans ces municipales, visiblement. Le candidat Razafinjoelina, lui aussi, enchaîne les descentes sur le terrain. Toutefois, il ajoute des actions de mécénat pour la formation des jeunes et le sport à sa précampagne.
Il y a peu, Tahina Razafinjoelina s'est affiché sur les réseaux sociaux comme sponsor d'un club de football. Il fait également part quotidiennement des épisodes de formation en informatique et nouvelles technologies qu'il finance. Dimanche, lui et le candidat Mandrindrarivony ont posté sur leur page Facebook respective leur photo en train d'assister à un match de rugby au stade Makis Andohatapenaka. Tous deux affirment qu'ils sont des mécènes du sport.
Le rugby est un sport prisé par les habitants des quartiers populaires d'Antananarivo. Les matchs sont souvent à guichet fermé. S'y afficher et y être vu, faire des dons en équipements ou en numéraire est un incontournable dans le planning de précampagne et de campagne des candidats qui veulent s'attirer les faveurs des citoyens des quartiers populaires qui composent la grande majorité des électeurs.
Ces derniers jours, le candidat Tojo Ravalomanana, systématiquement accompagné de son père, s'est plus concentré à revigorer la base du parti « Tiako i Madagasikara » (TIM) à Antananarivo. Aussi, lui et son père ont enchaîné les réunions politiques au niveau des quartiers généraux du TIM, dans les arrondissements. Il a tenu un meeting avec ses partisans samedi, dans le hall du Magro, à Behoririka. Toujours accompagné de son père, il ne manque aucun rendez-vous religieux. Un classique dans la stratégie électorale du TIM.