Dans une nomination qui fait déjà des vagues, Lee Zeldin vient d'être désigné à la tête de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), ravivant les inquiétudes du gouvernement camerounais. Son passé de fervent défenseur des mouvements séparatistes anglophones du Cameroun soulève de nombreuses questions sur les implications diplomatiques de cette nomination.
Durant son mandat de parlementaire, Zeldin s'était distingué par son engagement sans équivoque en faveur de la cause séparatiste. Il avait notamment plaidé pour la reconnaissance officielle d'un État ambazonien, une position qui avait considérablement tendu les relations entre Washington et Yaoundé.
Cette nomination intervient dans un contexte particulier, quelques jours seulement après les déclarations de Tibor Nagy sur le réseau social X. L'ancien responsable des affaires africaines sous l'administration Trump avait en effet laissé entendre qu'une vague de nominations favorables aux indépendantistes anglophones était à prévoir au sein de la nouvelle administration américaine.
Pour le régime de Paul Biya, cette nomination représente un nouveau défi diplomatique. Les observateurs s'interrogent sur l'impact potentiel de ce changement à la tête de l'EPA sur les relations bilatérales entre les États-Unis et le Cameroun, alors que la crise dans les régions anglophones continue de déstabiliser le pays.
Les analystes politiques soulignent que cette nomination pourrait marquer un tournant dans la position américaine vis-à-vis du conflit camerounais, avec des répercussions potentiellement importantes sur l'équilibre politique régional.