«Mo ti dir Dr Ramgoolam si nou fer 3-0 dan nimero 7, savedir 60-0 dan pei.» C'est ce qu'a déclaré Sarat Lallah, campaign manager national de l'Alliance du changement, et élu dans l'équipe 60-0 en 1995, qui a soutenu les trois candidats du no 7, depuis le jour du dépôt de candidatures, au collège Simadree Virahsawmy, hier.Photo de famille du Dr Nitin Prayag, qui a obtenu les faveurs de l'électorat
Si jusqu'à tard dimanche soir, l'on évoquait toujours un 2-1 en faveur de l'Alliance du changement parmi des agents PTr-MMM-NDReA, la donne a complètement changé après le premier tri de bulletins en rouleaux de 100, hier matin. Le 3-0 tellement souhaité même s'ils craignaient une brèche, était acquis.
D'ailleurs, dans la matinée, avant même le début du décompte des voix, Menon Prayag, le père du Dr Nitin Prayag, se confiant à l'express, se disait confiant d'un trois zéro en faveur de l'Alliance du changement avec son fils en tête de liste. «Vous verrez vous-même. Nous sommes une famille respectée et c'est nous qui avons introduit sir Anerood Jugnauth (SAJ) dans la circonscription no 7. Et entre SAJ et Pravind Jugnauth, c'est un monde de différence», affirmait-il.
Au collège Simadree Virahsawmy, le décompte se faisait toujours attendre à midi.
En effet, le tsunami a aussi balayé ce qui était surnommé le bastion de SAJ. Les dés étaient déjà jetés moins d'une heure après le début du décompte, soit vers 14 h 10. Avant même le premier pointage officiel, Leela Devi Dookun-Luchoomun, Ravi Yerrigadoo et Mahen Jhugroo, ont concédé la défaite. Les trois candidats de l'Alliance Lepep ont quitté le collège Simadree Virahsawmy, sourire crispé aux lèvres et sous escorte policière, les sympathisants de l'Alliance du changement massés à l'extérieur, scandant «Bour li deor».
Pourtant, dans la matinée, le candidat de l'Alliance Lepep Ravi Yerrigadoo, arrivé en queue du peloton de six, et qui la veille dans la soirée, s'était fait agresser à coups de drapeau sur la tête, à l'entrée du collège Simadree Virahsawmy, par des activistes surchauffés, nourrissait l'espoir. Il s'était fait sa propre idée de la tendance qui se dessinait avec les rouleaux de 100. «Je tiens ça de SAJ. Les électeurs ont voté bloc, vous verrez que pour certaines écoles c'est en notre faveur et d'autres pour l'adversaire», confiait-il.
Mais ses deux colistiers Leela Devi Dookun Luchoomun et Mahen Jhugroo, affichaient déjà grise mine depuis le matin et étaient scotchés la plupart du temps à leur téléphone.Leela Devi Dookun Luchoomun, Ravi Yerrigadoo et Mahen Jhugroo quittent les lieux. Dans la défaite, on est seul.
À 17 heures, alors que les klaxons et autres vuvuzelas retentissaient à l'extérieur du collège, avec l'ambiance montant crescendo au fil des minutes, le premier pointage officiel est tombé. Sur 10800 bulletins dépouillés, Nitin Prayag caracolait en tête avec 6 461 voix, suivi de Raj Pentiah avec 5 916 voix et Kaviraj Sukon avec 5 774 voix. En quatrième position, Leela Devi DookunLuchoomun avec 4 077 voix.
Parmi les partisans du changement, la consécration du Dr Nitin Prayag en tête de liste est une claque magistrale à l'adversaire qui ne s'est pas privé pour mener une campagne sans pitié contre lui, en diffusant à chaque fois que l'occasion se présentait pendant les congrès, le témoignage vidéo de la mère de la victime de l'accident de la route pour lequel le Dr Prayag a purgé sa peine. Cette victoire, le Dr Nitin Prayag l'a décrit comme «enn bate kondire».
Concernant Raj Pentiah, ex-Senior Magistrate, qui avait démissionné de son poste, pour se porter candidat sous la bannière du Parti travailliste en 2014, la formule consacrée «Jamais deux sans trois» s'applique dans son cas. Après deux défaites consécutives, la circonscription nº 7, l'a enfin élu parmi les trois premiers. Avant même le premier pointage, il a tenu à remercier chaleureusement ses acolytes de l'Alliance du changement présents au collège. Parmi eux, Vinay Koonjul, membre respecté du MMM, dans la circonscription. Quant à Kaviraj Sukon, coup d'essai coup de maître pour celui qui a démissionné comme le directeur général de l'Open University pour son baptême du feu dans la politique. Raj Pentiah est félicité par les policiers