Au Bénin, le dossier Olivier Boko et Oswald Homéky est toujours en instruction à la Cour de répression des infractions économiques après leur inculpation le 1eᣴ octobre dernier pour « complot contre la sûreté de l'État et corruption d'agents publics ». La chambre d'instruction les a convoqués ce lundi 11 novembre pour une nouvelle audition à huis clos. Et les trois juges ont organisé les premières confrontations.
Les confrontations se sont déroulées dans le secret du cabinet des juges de la commission. Les inculpés ont fait face chacun à trois personnes, une à une, jamais deux en même temps.
Selon nos informations, Olivier Boko est passé le premier devant les juges. Il a été confronté à ses deux co-accusés, l'ancien ministre des Sports du Bénin et le comptable de son beau-frère... puis avec le colonel Djimon Dieudonné Tévoédjrè, chef de la garde républicaine.
L'officier supérieur n'est pas poursuivi. Selon la déclaration du procureur, au début de l'affaire, c'est lui que les deux personnalités ont approché avec une proposition d'argent dans le but d'organiser un coup d'État.
Trois confrontations également pour Oswald Homeky avec Olivier Boko, le comptable et le colonel.
Les confrontations ont duré plusieurs heures, avec des pauses.
Il s'agit de leur troisième passage devant les juges, toujours à huis clos.
Une source bien informée rapporte qu'il « n'y a pas eu d'aveu ».
Les avocats multiplient les recours contre l'ordonnance de placement sous mandat de dépôt de leurs clients. On apprend qu'ils ont formulé un pourvoi en cassation contre le rejet de la Criet. L'instruction va vers la fin, confie une autre source.
C'est le 1er octobre dernier que l'homme d'affaires Olivier Boko, poids lourd de la galaxie Talon, et l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky ont été incarcérés dans l'attente de leur procès. Le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme du Bénin a notamment décidé de les poursuivre pour « complot contre la sûreté l'État ». Depuis le 25 septembre, la justice les soupçonne d'avoir pris part à un projet de coup d'État.