Au Ghana, le parti présidentiel est bel et bien le parti majoritaire au Parlement... C'est en tout cas ce que laisse entendre le jugement, rendu hier mardi 12 novembre, par la Cour suprême. La plus haute juridiction du Ghana a jugé inconstitutionnelle la décision du speaker, prise il y a près d'un mois, qui avait, de fait, rendu le parti d'opposition majoritaire. Pas sûr, cependant, que cette décision mette fin au blocage en cours, à seulement trois semaines du scrutin présidentiel.
« La décision de la Cour suprême représente le triomphe de l'État de droit »... Voici comment, à l'issue du jugement, a réagi Alexander Afenyo-Markin, le chef du groupe du Nouveau parti patriotique au Parlement du Ghana.
C'est lui qui, il y a près d'un mois, a contesté la décision du président du Parlement, Alban Bagbin (membre du NDC - opposition), de déclarer vacants quatre sièges de parlementaires... Le speaker s'était pour cela appuyé sur l'article 97 de la Constitution.
Une décision qui avait alors provoqué un changement de majorité en faveur du Congrès démocratique national, principal parti d'opposition - et, par la suite, entraîné un chaos au Parlement, dont la séance a été ajournée de multiples fois.
Une décision jugée donc inconstitutionnelle par la Cour suprême, qui n'a pas encore rendu public le détail de ses motivations. Ce mercredi 12 novembre, le président du Parlement, Alban Bagbin n'avait, quant à lui, toujours pas réagi à la décision de la cour.
À voir maintenant si le speaker procède à un rappel du Parlement, actuellement ajourné, à seulement trois semaines des élections générales du 7 décembre.