Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a annoncé que l'industrie pharmaceutique tunisienne est capable de couvrir jusqu'à 100 % des besoins en médicaments de la population, contre 75 % actuellement.
Cette déclaration a été faite à l'occasion d'une visite inopinée, ce mardi, dans plusieurs établissements hospitaliers à Sfax, dont les hôpitaux universitaires Hédi Chaker et Habib Bourguiba, ainsi que l'hôpital régional de Bir Ali Ben Khalifa et l'hôpital local de Skhira.
Le ministre a souligné que la Tunisie dispose des capacités et compétences nécessaires pour atteindre une couverture totale grâce à ses ressources humaines qualifiées, notamment les pharmaciens et médecins formés dans le secteur de l'enseignement supérieur tunisien. Selon Ferjani, l'industrie pharmaceutique locale pourrait jouer un rôle clé dans l'autosuffisance nationale en matière de santé.
Concernant les pénuries occasionnelles de certains médicaments essentiels, le ministre a indiqué que la Pharmacie centrale fournit les traitements vitaux, notamment pour les cancers, mais connaît parfois des ruptures d'approvisionnement.
Pour y remédier, le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie qui vise à réformer le système de financement des caisses sociales, qui approvisionnent la Pharmacie centrale.
Cette initiative, validée lors du dernier Conseil des ministres, garantira un financement durable à la Pharmacie centrale, en plus de soutenir la restructuration de la Société tunisienne des industries pharmaceutiques, qui a récemment repris ses activités après deux années d'arrêt.
Enfin, s'agissant de l'hôpital militaire de campagne à Sfax, Ferjani a annoncé une réunion prochaine avec le ministère de la Défense et la direction de la santé militaire pour accélérer les services et améliorer l'efficacité de cet établissement.