Casablanca — Le Forum pour l'investissement en Afrique (AIF - Africa Investment Forum), dont l'édition 2024 est prévue du 4 au 6 décembre au Maroc, constitue une plateforme stratégique pour dynamiser les investissements et stimuler la croissance économique en Afrique, a indiqué, mardi à Casablanca, le coordinateur de l'Initiative des marchés financiers africains de la Banque africaine de développement (BAD), Cédric Mbeng Mezui.
Intervenant lors d'une session d'information exclusive sur les "Market Days" de l'AIF, M. Mezui a affirmé que cette initiative, soutenue par la BAD et divers partenaires financiers, vise à combler les besoins de financement sur le continent en attirant les engagements de grands acteurs institutionnels et en créant un espace d'échange dédié à la croissance économique africaine.
Le responsable de la BAD a ainsi mis en lumière le rôle du forum dans la stimulation des investissements et dans le développement économique africain, notant que cette édition sera l'occasion pour discuter de secteurs cruciaux tels que l'agriculture, les infrastructures et la technologie.
Il a par ailleurs fait savoir que l'événement annuel "Market Days" de l'AIF occupe une place centrale dans la promotion du commerce et business et intra africain, en réunissant investisseurs, décideurs et développeurs de projets
Ce rendez-vous, a-t-poursuivi, offre un cadre propice aux discussions et aux négociations autour de projets spécifiques, favorisant la conclusion d'accords grâce à la mobilisation de ressources financières importantes et consolidant le rôle du forum dans le renforcement des opportunités économiques en Afrique.
Pour sa part, la directrice juridique et Secrétaire générale d'Africa50, Zurina Saban a précisé que les investisseurs institutionnels se réuniront pour explorer des projets d'infrastructures, y compris dans les énergies renouvelables et le transfert de technologies, ajoutant que l'Africa50 organisera également des événements en marge, axés sur la mobilisation de capitaux pour les infrastructures et les investissements climatiques.
"Notre rencontre tourne autour d'un chiffre impressionnant : 100 milliards de dollars de déficit de financement des infrastructures en Afrique. Ce montant colossal souligne la nécessité d'une communauté forte, prête à mobiliser des ressources pour stimuler la croissance en Afrique. Africa50, en tant qu'investisseur panafricain en infrastructures et gestionnaire d'actifs, a été créé spécifiquement pour combler ce déficit en facilitant le développement de projets et la mobilisation de capitaux", a-t-elle dit.
Mme Saban a appelé à l'introduction de produits et d'initiatives innovantes, conçues pour répondre aux besoins spécifiques de l'infrastructure africaine, mettant en avant la capacité et de la volonté de l'Afrique à investir dans ses propres infrastructures, un signe prometteur pour l'avenir du continent.
D'après elle, la collaboration entre ces différents acteurs permettra non seulement de combler le déficit de financement, mais aussi de garantir la pérennité des projets à long terme.
L'AIF, qui se tiendra à Rabat sous le thème "Leveraging Innovative Partnerships for Scale", souligne le rôle crucial des partenariats innovants dans la résolution des défis actuels et l'extension des impacts.