Le procès du journaliste d'investigation, Bakary Gamalo Bamba devrait se poursuivre ce mardi 12 novembre 2024 au tribunal de première instance de Kaloum. Pour absence des avocats, l'audience renvoyée au mardi 19 novembre prochain.
Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa venu apporter son soutien au journaliste, s'est prêté à nos questions à la sortie de la salle.
Il a estimé que le ministre de la justice devrait prendre ses responsabilités face à cette situation.
<< Je pense que le ministre de la justice doit prendre ses responsabilités. Dans la vie, il ne faut accepter qu'on soit condamné par le choix. Son département comporte le volet droit de l'homme. Et y a un journaliste dont les droits les plus élémentaires sont violés, il doit se lever pour dire que ça doit s'arrêter. S'il ne le fait pas, l'histoire retiendra que sous Monsieur Kaïraba Kaba, un journaliste a été injustement emprisonné, violenté par un magistrat. C'est lui-là même qui doit apprendre aux citoyens qu'on ne doit pas se rendre justice. Mais quel message il veut renvoyer aux justiciables ce juge ? >>, s'est interrogé le secrétaire.
Il poursuit en soulignant que s'il y avait pas une volonté de faire du mal au journaliste, il devrait être libéré aujourd'hui pour qu'il puisse attendre la suite de son procès.
<< Ce juge pourra demain dire à quelqu'un ne vous rendez pas justice quand vous avez des soucis ? C'est ça aussi, quand vous incarner certaines responsabilités, avant de poser un acte, il faut réfléchir, aux conséquences de ce que vous devez faire, c'est pas un citoyen ordinaire. Si y avait pas la volonté de lui faire du mal, on devrait rentrer avec lui aujourd'hui en attendant la suite du procès. Mais tout est fait pour que ce journaliste continu de souffrir, malheureusement >>, a-t-il déploré.
Il termine en lançant un message non seulement aux journalistes, mais aussi à la justice guinéenne.
<< Nous invitons les journalistes à la solidarité, nous devons êtres solidaires, si non, c'est pas bon pour nous. Et nous devons dire à la justice qu'on n'est pas là pour travailler conformément à la volonté de ces collègues magistrats. Ils doivent restaurer la confiance entre la justice et les justiciables >>, a-t-il lancé.
Gamalo Bamba est poursuivi par le président de la CRIEF, Francis Kova Zoumanigui pour des faits d'atteintes à la vie privée.