Le ministère de L'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) a animé une conférence de presse, le mardi 12 novembre 2024. A l'occasion, le ministre en charge de l'enseignement supérieur Adjima Thiombiano, a fait le point des retards académiques dans les universités publiques et décliné les stratégies mises en place pour résorber ces retards.
La situation globale de Institutions d'enseignement supérieur et de recherche (IERSR) à la date du 30 septembre 2024 montre que 261 filières soit 81,30 % sont normalisées sur 321 filières et 60 filières soit 18,70 % accusent encore du retard.
Le résultat majeur de tous ces efforts reste que tous les nouveaux bacheliers (juillet 2024) ont effectué leurs rentrées universitaires et les cours ont débuté.
C'est le bilan dressé par le ministre de L'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Adjima Thiombiano, au cours d'une conférence de presse le mardi 12 novembre 2024. Ce résultat est fait à la suite de la mise en place de stratégies pour normaliser les années académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. Le ministre Thiombiano a aussi indiqué que sur un total de 321 filières, 159 filières étaient en retard à la date du 1er octobre 2023. Au 30 septembre 2024, 99 filières soit 62,26 % ont été normalisées.
« Du 1er octobre 2023 au 31 juillet (année académique), 38 filières (23,90%) ont été normalisées. Du 1er août au 30 septembre 2024 (2 mois de vacances), 61 filières (38,36) ont été normalisées », a-t-il détaillé.
Ces résultats ont été possibles grâce aux efforts conjugués de l'ensemble des acteurs du monde universitaire que sont : les enseignants chercheurs, les enseignants hospitalo-universitaires, aux chercheurs, au personnel ATOS, aux étudiants et à toute l'administration. Voilà pourquoi le ministre en charge de l'enseignement leur a rendu un vibrant hommage pour le sacrifice consenti.
Le Pr Adjima Thiombiano a, en outre relevé que son département est conscient qu'il reste encore des efforts à fournir car, la situation demeure très préoccupante pour certaines filières dans certaines universités comme l'université Joseph-Ki-Zerbo (en Lettres modernes, Histoire et archéologie, Sociologie, Psychologie), à l'université Norbert-Zongo (en SVT, Histoire et archéologie, Géographie, Lettres modernes, Philosophie) et à l'université virtuelle du Burkina Faso avec des retards en génie logiciel et intelligence artificielle.
Pour pallier ces difficultés, le ministre a confié que son département s'est engagé à poursuivre avec les acteurs de la communauté universitaire, les efforts de normalisation afin d'éviter aux nouvelles promotions d'accuser des retards. Pour cela, nous avons prévu, a-t-il précisé la mise en place d'un système de gestion administrative et académique plus innovant et efficace. Aussi le ministre fonde l'espoir sur l'initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous. Pour lui, il s'agit d'une réponse structurelle à une des causes de ces retards à savoir l'insuffisance des infrastructures.
« L'initiative présidentielle consacre dans sa mise en oeuvre la construction de 39 amphithéâtres de 1000 et 500 places, des cités et restaurants universitaires, des forages et 5 km de rues pavées pour chaque université », a-t-il expliqué. Répondant aux questions des journalistes, Adjima Thiombiano, a en plus du problème des infrastructures, cité comme causes des retards académiques, l'insuffisance du personnel enseignant et ATOS, l'accroissement exponentiel de la population estudiantine, la faible gouvernance institutionnelle, académique et pédagogique, les multiples grèves au sein des universités et la crise sécuritaires. A ce propos, il a invité les acteurs à faire preuve d'indulgence pour la résorption définitive des retards académiques.