A quelques jours du coup d'envoi de la campagne électorale, l'ambiance politique est déjà très animée. Les candidats prennent d'assaut les différents quartiers pour se faire connaître.
Moins d'un mois avant le jour du scrutin, les Fokontany sont déjà pris d'assaut par les candidats à la course à la mairie d'Antananarivo. Les 21 jours de campagne, accordés par la loi organique 2018-08, semblent insuffisants pour au moins les quatre candidats qui multiplient déjà les opérations de séduction afin d'avoir le vote des Tananariviens. Outre leurs activités de tout genre, Harilala Ramanantsoa, candidate de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR) Tahina Razafinjoelina, présenté par le parti Tia Tanindrazana (TT), Tojo Ravalomanana, candidat du parti Tiako i Madagasikara (TIM) et Gascar Fenosoa, candidat du Mouvement Gasikara (MG), se distinguent déjà par leur présence active sur le terrain. Ce qui n'est pas le cas des trois autres candidats.
Même style
Les comportements de certains candidats durant ces semaines de précampagne laissent apercevoir une certaine similitude dans la façon dont ils comptent séduire les électeurs. Visites des marchés, bain de foule ou encore des longues marches dans les rues de la capitale, tout indique que Tojo Ravalomanana et Gascar Fenosoa auraient choisi le même style. Les deux candidats n'ont pas encore abordé les principaux axes de leurs programmes. Si le candidat du TIM a misé sa précampagne sur sa volonté d'apporter du changement et de raviver l'espoir des Tananariviens en promettant la réhabilitation de la capitale, le député du IIIe arrondissement n'a encore d'argument que le changement de pratique politique.
Programme solide
Le patron du parti Tia Tanindrazana, quant à lui, a déjà une panoplie de projets prêts à mettre en oeuvre. En se distinguant par son pragmatisme, il a toujours martelé qu'il ne promettra jamais des choses irréalisables. Durant les quatre semaines de précampagne, Tahina Razafinjoelina a ainsi lancé son académie de football, a mis en place un centre de formation en informatique, effectué également des curages dans certains quartiers de Tana. La liste n'est pas exhaustive. En tout cas, avec le triptyque éducation, transparence budgétaire et Antananarivo, Tahina Razafinjoelina reste jusque-là le seul candidat à avoir proposé un programme solide.
Candidate du pouvoir
Harilala Ramanantsoa, unique femme candidate à la course à la mairie d'Antananarivo, a également investi le terrain depuis le début de la semaine. Après son discours polémique de samedi à Mahamasina, la « candidate du pouvoir » a effectué des descentes dans quelques quartiers populaires de la capitale, comme à Ankasina, à Ambohidempona ou à Ambatoroka. En effet, l'ancienne Présidente de la Délégation Spéciale (PDS) de la Commune Urbaine d'Antananarivo (CUA) veut surfer sur les réalisations de l'Etat à Antananarivo durant ses dernières semaines. Elle s'est félicitée d'ailleurs d'avoir pu amorcer la réhabilitation de certains tronçons de rues de la CUA.
Discrétion
Quoi qu'il en soit, à moins d'un mois de la date de scrutin, ce sont ces quatre candidats qui se démarquent dans cette course qui s'annonce serrée. Les trois autres, en l'occurrence Ndriana Razanamasy d'Iarivo Mandroso, Monja Roindefo et Joseph Martin Randriamampionona du parti Refondation Totale de Madagascar, ont pour le moment opté pour la discrétion en attendant la date du 19 novembre qui approche à grands pas.