La ville de Mahajanga a abrité pendant trois jours, du 6 au 8 novembre, un exercice de simulation (Sim Ex) pour tester les procédures de préparation et de riposte aux épidémies.
Des agents des services de santé des frontières venus de tout le pays ont participé à cette initiative. Ils étaient déployés aux principaux points d'entrée, notamment à l'aéroport international d'Amborovy et au port de Mahajanga.
L'exercice de simulation reproduit une situation d'urgence pour laquelle une réponse est planifiée ou mise en oeuvre. L'objectif est de tester et d'optimiser les dispositifs, les plans, les procédures ainsi que les systèmes de préparation et d'intervention face à tous types de risques.
« Un exercice simulait la prise en charge d'un passager soi-disant malade ayant embarqué sur un vol depuis Dzaoudzi à destination de Mahajanga. Suite à l'alerte déclenchée, l'Aviation Civile de Madagascar (ACM) nous a notifié l'arrivée de l'appareil. Les dispositifs d'intervention ont été immédiatement déployés, mobilisant les forces de la gendarmerie nationale et de la police nationale. À la descente de l'avion, le soi-disant malade a été placé dans la salle d'isolement et mis en quarantaine.
Les passagers sains ont fait l'objet d'un strict suivi et ont effectué un test de diagnostic rapide (TDR). Selon l'avis du médecin traitant, ils pouvaient rentrer ou être admis au CHU de Mahavoky Atsimo. Mais des médicaments seront prescrits aux malades», a expliqué le docteur Marie-Perline Rasolonjatovo, responsable du service de santé aux frontières à la direction régionale de la Santé publique Boeny.
Les participants ont porté des équipements de protection, dont des masques ainsi que des combinaisons adaptées. Une désinfection par pulvérisation des rampes et de tout le matériel a également été effectuée. « Nous avons procédé à un exercice de simulation pour faire face aux épidémies. Cette simulation expliquait le va-et-vient des ambulances entre le CHU de Mahavoky et l'aéroport d'Amborovy. Nous avons rassuré la population qu'il s'agissait d'un exercice », a précisé le docteur Julio Ramilijaona, directeur régional de la santé Boeny.