Importante révélation faite hier par le PDG de Telma à propos du stade Barea, qui court derrière son homologation par la CAF depuis avril. Patrick Pisal Hamida a affirmé hier, au cours d'un déjeuner de presse, qu'il a fait venir une société portugaise spécialiste en pelouse pour faire une expertise du stade Barea. Il en est sorti que ni la pelouse naturelle ni la pelouse hybride n'est pas appropriée à la configuration du stade Barea au niveau du drainage.
Une pelouse naturelle s'abîme très vite au bout d'une grosse pluie, comme c'était le cas récemment. Le PDG de Telma, féru de football en particulier et de sports en général, a alors proposé sa contribution pour la moitié du financement de la mise en place d'une pelouse synthétique, soit 750.000 dollars. Une proposition qui n'a pas malheureusement eu de suite. Et la pelouse du stade Barea reste ce qu'elle est. Son état risque même de se détériorer avec l'interdiction d'arroser pelouse et jardin à cause de la pénurie d'eau.
Ainsi, les Barea doivent jouer leurs matchs à domicile à l'extérieur. Ce sera le cas demain où ils joueront contre la Tunisie à Pretoria. Un match presque à huis clos, car on voit mal les Sud-africains se passionner pour un match entre deux équipes étrangères. Un handicap important, étant donné que le public contribue à 50% au gain du match.
Pour cette année et les deux derniers matchs des éliminatoires de la CAN 2025, il n'y a plus rien à faire. En revanche, pour les éliminatoires du Mondial 2026 et de la Chan 2026, on peut encore y penser, selon les convictions de Patrick Pisal Hamida, qui estime qu'on n'a pas su capitaliser et pérenniser la belle ferveur populaire de 2019.
Pour la venue du Ghana et du Mali, deux seigneurs du football africain, l'année prochaine, les Barea auront besoin d'un soutien indéfectible du public. Troisièmes pour le moment derrière les Comores et le Ghana, les protégés de Rôrô gardent toutes leurs chances. Pourvu qu'on met tous les atouts de leur côté. Ce qui n'est pas souvent le cas. Certaines personnes ne comprennent pas l'importance d'une victoire des Barea au milieu d'une conjoncture difficile.
Certes les priorités sont peut-être ailleurs avec le délestage et la pénurie d'eau, mais les difficultés n'interdisent pas les réjouissances, une éclaircie dans un univers lugubre. Eh oui, il faut savoir exploiter le super pouvoir du football en particulier et du sport en général. La victoire du Brésil de Pelé, Rivelino, Tostao, Gerson, Carlos Alberto, Jairzhino, Clodoaldo...au Mondial mexicain en 1970 avait tué dans l'oeuf un soulèvement populaire qui grondait. Le tennis de table a rapproché la Chine et les États-Unis en pleine guerre froide, tout comme l'Iran et les États-Unis au Mondial de 1998 en France. Des moments précieux qui ont marqué l'histoire. Il ne faut donc pas faire la fine bouche.