Afrique: La censure des influenceurs se répand à petit feu

13 Novembre 2024

Créateurs de contenu, influenceurs, youtubers ou encore stars des réseaux sociaux, ce sont autant de noms qui leur sont attribués. Ils créent des visuels, des chorégraphies, présentent leur vécu à leurs abonnés et même leurs évènements heureux ou malheureux. Dans un but précis, « divertir ». Mais ces derniers temps, certains créateurs de contenus sont allés au-delà des limites qui leur sont conférées.

Que ce soit l’Ouganda, la Tunisie ou le Malawi, ce sont des décisions lourdes qui ont été insurgées par les autorités compétentes afin de permettre un respect des lois, mais aussi une valorisation de bonnes mœurs.

En Ouganda, par exemple, deux tik tokeurs ont été mis aux arrêts pour avoir prétendu insulter la famille présidentielle.

Il s’agit de David Ssengozi et de Julius Tayebwa, qui ont été accusés de discours de haine et de diffusion d’ « informations malveillantes » contre la famille du président et des musiciens associés au Mouvement de résistance nationale (NRM) au pouvoir, précise Africanews.

La même source indique que les procureurs affirment que le contenu qu'ils ont partagé sur TikTok était destiné à « ridiculiser, dégrader, rabaisser et promouvoir l'hostilité » envers la famille présidentielle et d'autres personnes liées au NRM.

Pour le cas du Malawi, Sainani Nkhoma a été reconnu coupable d'avoir insulté le président Lazarus Chakwera après avoir publié une vidéo TikTok montrant une figure animée, avec le visage de Chakwera superposé dessus, effectuant des mouvements de danse originaux.

Le juge qui a traité cette affaire a prévenu que la sanction pourrait être une amende d'environ 3500 dollars ou six ans de prison, indique Africanews.

La Tunisie, quant à elle, a soumis cinq influenceurs à des peines de prison allant d’un an et demi à quatre ans et demi.

Selon RFI, ils ont été arrêtés pour atteinte à la pudeur et harcèlement d’autrui via les réseaux sociaux.

Le cas qui crée le plus d’émoi chez les internautes tunisiens est celui de Lady Samara, pseudonyme d’une jeune femme au million de followers sur Instagram et dont le dernier post annonçait sa grossesse sur Tik Tok, certains demandent sa libération, précisent la même source.

Ces influenceurs, qui étaient devenus des acteurs incontournables du marketing moderne, ont, pour certains, troqué cet aspect commercial pour accroître leur visibilité avec des contenus qui contournent la loi de leur pays.

A noter que ces réalités poussent certains parents responsables à interdire l’accès à internet à leurs enfants afin de préserver l’éducation qui leur est donnée et les valeurs qui leur sont promulguées.

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