Comme par coïncidence, l'architecte qui a conçu ce théâtre de plein air est le même qui a imaginé l'extension du stade olympique de Sousse !
A peine a-t-on fini de régler le problème du stade olympique de Sousse (espérons que nous n'irons pas vers de nouvelles surprises et que les délais seront respectés), que la Perle du Sahel se retrouve en plein dans un autre scandale qui touche le milieu culturel. C'est encore une fois à la faveur d'une visite impromptue du Président de la République que le pot aux roses a été découvert. On est bien obligé en fin de compte de se demander jusqu'à quand ces malversations et cette malhonnêteté vont-elles se poursuivre ?
C'est le théâtre de plein air de Sousse, qui se trouve dans le quartier olympique, qui est en cause. Ce lieu qui allait donner un nouvel essor culturel à toute la région, a été l'objet de malversations. Des études mal ficelées, une réalisation qui n'a rien de professionnel, un suivi qui n'en était pas un, des irresponsables à tous les niveaux, qui ont failli à leur mission de contrôle et qui ont sans doute fermé l'oeil sur bien des manquements et voilà que cette infrastructure s'est retrouvée pleine de défauts.
Comme par coïncidence, c'est le même architecte qui a conçu ce théâtre de plein air qui a imaginé l'extension du stade olympique de Sousse.
Le ver est bien dans le fruit. Ces dix années de plomb ont permis à tous ceux qui n'ont aucune fibre nationale de se saisir de tout ce qui est de nature à faire de l'argent. Mal gagné.
Le théâtre de plein air de Sousse, rappelons-le, était appelé à recevoir 5.000 spectateurs. Il couvre une superficie d'environ 15.000 mètres carrés. Son coût a dépassé les 4 millions de dinars.
Pourquoi ? Qui est responsable ? Cinq ans et on n'arrive pas à trouver de solution ? Le temps au moins de permettre à des voleurs de grand chemin d'emporter presque tout. Portes, fenêtres, équipements techniques de toutes sortes, de sonorisation et d'éclairage, sièges, etc. Tout a été enlevé.
Délesté de tout, ce... théâtre est devenu par la force des choses un point de ralliement pour les délinquants, et naturellement, une source d'ennuis pour le voisinage.
Bien entendu, des instructions ont été données pour se saisir de ce dossier en urgence, tout en prenant le soin d'activer la remise en état.
Encore une fois, la communauté nationale paie les effets de cette « administrite » et de ce vandalisme qui bloquent tout, tout en détournant de leurs objectifs bien des réalisations qui auraient pu rendre d'immenses services à plus d'un secteur.