Congo-Kinshasa: Les congolais ne doivent pas rester herbivores sinon les carnivores politiques gagneront dans leur agenda de remettre le compteur à zéro en révisant la Loi fondamentale.

opinion

C'est le moment de défendre les intérêts des congolais à travers leurs demandes sociales actuelles et de croire en nos capacités dans cette grande bataille à mener contre tous ceux qui tiennent à personnaliser la constitution en vue de se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir. Nous ne devons pas déléguer notre avenir, notre démocratie pour l'agenda caché de tous ces acteurs cafardeurs devenus des ramollis.

Au fond les questions nous sont clairement posées: est-ce que la mauvaise organisation des élections présidentielle et législatives de décembre 2023 , des menaces existentielles que pèsent tous les groupes rebelles à l'est du pays, des promesses fallacieuses de ramener la paix à l'est du pays, des mensonges d'humaniser les services de renseignement et de fermer tous les geôles de l'ANR, l'absence de volonté politique ferme d'engager la redistribution des richesses aux citoyens congolais en octroyant aux fonctionnaires, aux policiers et militaires des salaires ad hoc, les retards de la paie à des dates fixes des agents de l'État, l'absence de réponse au pouvoir d'achat des congolais et de la volonté de faire sortir le pays du scenario catastrophique avec la prédominance d'une faim aiguë demeurent aujourd'hui la problématique de la constitution congolaise pour en identifier les enjeux de la révision ?

Non. Monsieur Felix Tshisekedi et ses fanatiques veulent rejoindre le club des autocrates qui surfent sur les échecs de la démocratie à propos de la durée des mandats présidentiels. Tous ces dictateurs voient la démocratie sous le prisme de sa détestation dont les valeurs universelles sont considérées comme un danger existentiel. Ce qui est un enjeu, ce que nous sommes dans un monde de carnivores politiques qui n'ont pas de coeur et de fibre patriotique.

Si nous ne nous défendons pas mes chers frères et soeurs congolais, nous allons finir comme des proies. Notre pays ne doit pas devenir le théâtre habité par des herbivores que des carnivores selon leur dessein viendront dévorer. Si nous décidons de rester spectateurs, des herbivores, les carnivores nous réduiront en esclaves. Il nous appartient d'établir des lignes dures de défense en vue de constituer nos rapports de force. Notre patriotisme ,c'est défendre notre nation contre ceux qui ne voient que sous le prisme de la révision constitutionnelle aujourd'hui une priorité alors que la plupart des signaux sont au rouge : impunité , climat d'affaires pollué par des affaires de détournements devenus comme sport national, balkanisation du pays et de facto capitulation du pouvoir actuel face à la mainmise des rebelles sur d'énormes pans du territoire notamment à l'est du pays, pouvoir d'achat en berne, salaires impayés , infrastructures nationales archaïques, jungle régissant dans le prix des transports urbains , absence des investissements majeurs créant massivement des emplois pour les jeunes chômeurs ...

Les kinois n'ont plus leur langue dans la poche. Face à un pouvoir autiste ils en ont ras le bol, ils accusent le pouvoir actuel de ne pas s'occuper de la souffrance de la population, et souhaitent le dégagisme du régime incapable de répondre aux demandes sociales. Nous félicitons tous nos compatriotes et récemment la Cenco qui ont pris position contre ce projet même pas réaliste aujourd'hui. La solution à faire obstacle aux desseins funestes de ceux qui ont un schéma apocalyptique demeure dans notre résilience.

Le risque de conduire le pays à une instabilité politique est élevé, les congolais ne veulent pas être pris au piège d'une caste prédatrice qui engendre dans son sillage égoïsme et rapacité. In fine le bilan de Felix Tshisekedi est négatif, c'est un président qui navigue à vue et godille. Nous ne pouvons pas lui donner un blanc-seing pour réviser la constitution. Qu'il termine son second mandat et qu'il dégage.

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