Lors de la Conférence des parties (COP) 29 à Bakou, en Azerbaïdjan, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), António Guterres, a dénoncé, le 12 novembre, une « injustice intolérable » à l'encontre de l'Afrique.
Le patron de l'ONU a exhorté les pays riches à doubler leur financement pour l'adaptation au changement climatique, afin d'atteindre 40 milliards de dollars par an d'ici à 2025.
« Il est impératif que les pays développés honorent rapidement leur engagement de doubler le financement de l'adaptation pour atteindre au moins 40 milliards de dollars américains par an d'ici à 2025. Des contributions substantielles sont également nécessaires pour alimenter le nouveau fonds destiné aux pertes et dommages, tout en s'assurant que ce fonds puisse recevoir des financements innovants », a déclaré António Guterres.
En outre, il a proposé des taxes de solidarité sur des secteurs tels que le transport maritime, l'aviation et l'extraction de combustibles fossiles, pour contribuer au financement de l'action climatique.
La création du Fonds pour les pertes et dommages proposé par le secrétaire général de l'ONU devrait permettre aux pays vulnérables de faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations, d'augmenter le couvert végétal, de protéger la biodiversité et de développer leurs capacités en énergies renouvelables.
« Le monde établit de nouveaux records en matière de déploiement des énergies renouvelables, laissant l'Afrique à la traîne. Notre continent n'a représenté que 0,5 % l'année dernière. Si nous voulons que notre ambition, notre engagement et notre vision se traduisent par un impact sur le terrain, nous devons rechercher des solutions innovantes susceptibles d'attirer de nouveaux capitaux vers les industries vertes, de créer des emplois pour nos jeunes et de renforcer les infrastructures de l'Afrique en vue de la prochaine étape de la croissance », a expliqué Musalia Mudavadi, premier secrétaire du cabinet et secrétaire du cabinet pour les Affaires étrangères et la Diaspora du Kenya.
« L'Afrique se trouve en première ligne face aux impacts climatiques, et il est essentiel qu'elle soit également en première ligne pour profiter des bénéfices de la transition écologique. Construire des économies fortes et durables peut offrir aux jeunes Africains de réelles opportunités de formation et d'emploi. Avec la population la plus jeune au monde, le continent a un potentiel immense : ces jeunes méritent des emplois de qualité, un avenir prometteur et des économies solides. Nous aspirons à être des partenaires dans cette démarche, pour aider à bâtir cet avenir », a indiqué, pour sa part, le conseiller américain pour le climat, John Podesta.
L'Afrique, qui représente environ 17 % de la population mondiale, est responsable de seulement 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, les experts soulignent que le continent est particulièrement vulnérable au changement climatique.