Comme chaque année, la France et le Congo ont commémoré l'armistice du 11 novembre 1918 qui marqua la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918). À Pointe-Noire, la cérémonie officielle s'est tenue au rond-point des anciens combattants en présence d'Alexandre Honoré Paka, préfet de la ville; Paul Adam Dibouilou, préfet du département du Kouilou; et de Véronique Wagner, consule générale de France.
La cérémonie traditionnelle s'inscrit dans une politique commémorative ambitieuse et vise à transmettre la mémoire, à favoriser la compréhension de l'histoire commune entre la France et le Congo et son appropriation par les jeunes générations. Elle est l'incarnation de l'indissociable lien de mémoire qui fait la force d'une nation. Ce lien qui est aussi celui d'amitié et de reconnaissance envers tous ceux qui, aux côtés des forces françaises, ont combattu et payé parfois le plus lourd sacrifice.
Dans son intervention, Paul Adam Dibouilou, préfet du département du Kouilou, a insisté sur ce lien de mémoire qui doit être perpétuel. « Pour nous, c'est une journée assez symbolique et assez importante qui doit être enseignée aux enfants pour qu'ils aient cette notion de patriotisme qui caractérise la nation, une nation forte comme celle de la République du Congo, comme celle de la France », a-t-il dit
Comme d'habitude, autorités, anciens combattants, élèves, conseillers consulaires, représentants d'associations, membres du consulat, étaient présents pour honorer la mémoire de ceux qui se sont battus pour la paix
Pour la petite histoire, l'armistice, signé le 11 novembre 1918, mit fin aux combats qui opposaient depuis 1914 la triple entente (France, empire britannique et empire russe, rejoints par les Etats-Unis en 1917) à la triplice (Empire allemand, empire austro-hongrois et royaume d'Italie). Le conflit a coûté la vie à 9 millions de personnes et blessé 20 millions d'autres.
Notons que pour immortaliser cet instant, le préfet de Pointe-Noire, Alexandre Honoré Paka, a déposé une gerbe de fleurs au rond-point des anciens combattants, en mémoire des soldats français du Moyen-Congo.