Une crise sans précédent secoue le système universitaire camerounais alors que de nombreux enseignants se retrouvent sans rémunération depuis plusieurs mois. La situation est particulièrement critique à l'Université de Ngaoundéré, où les nouveaux recrutés dans le cadre du remplacement numérique attendent leur salaire depuis plus d'un an.
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo, fait face à des questions pressantes concernant la gestion des fonds alloués à son ministère. La situation s'aggrave avec le non-paiement de la prime spéciale de modernisation de la recherche depuis trois trimestres, affectant de nombreux professeurs des universités d'État.
Cette crise financière soulève de sérieuses inquiétudes quant à la qualité de l'enseignement supérieur au Cameroun. Comment maintenir l'excellence académique lorsque les enseignants sont contraints de travailler dans des conditions précaires ? Cette question devient d'autant plus pertinente dans un contexte où le coût de la vie ne cesse d'augmenter.
La modernisation tant promise de l'université camerounaise semble compromise par ces défaillances financières. Les observateurs s'interrogent sur l'utilisation des fonds ministériels et sur la capacité réelle du système à atteindre ses objectifs de compétitivité internationale.
Cette situation paradoxale, où des intellectuels hautement qualifiés se retrouvent dans une précarité financière alarmante, met en lumière les dysfonctionnements profonds du système universitaire camerounais. Le contraste entre les ambitions affichées de modernisation et la réalité du terrain n'a jamais été aussi frappant.