Cameroun: La gestion du double éboulement survenu dans la région de l'Ouest sous le feu des critiques

Un engin sur le site du double éboulement de la falaise de Dschang.

Le 5 novembre dernier, un flanc de colline s'est affaissé au niveau de la falaise de Dschang, barrant ainsi la route entre la région de l'Ouest et celle du Littoral. Les autorités ont donné leur feu vert pour les travaux visant à rétablir la circulation. Et c'est au cours desdits travaux qu'un second éboulement s'est produit.

"Dans un pays normal, on aurait bloqué les entrées et sorties de cette falaise, mais les autorités ont envoyé des engins enlever la terre, c'est une faute c'est inacceptable et inadmissible", dénonce Jean Robert Wafo membre du Front pour le changement au Cameroun, un parti de l'opposition.

Faute de logistique, les équipes des recherches ont attendu huit jours avant de se frayer un chemin pour atteindre les bas-fonds, où ont été propulsés des véhicules de transports, des engins et personnes présentes lors de second éboulement.

"Nous avons un bulldozer qui va créer un passage pour les pelles", explique le lieutenant Charles Calvin Atangana, commandant de la 502e compagnie d'incendie de Bafoussam dans la région de l'Ouest. "Nous allons créer une voie de contournement pour accéder là où les deux engins se trouvent, et nous pourrions aussi trouver d'autres victimes."

Malgré l'accélération des recherches, l'espoir de trouver des survivants s'amenuise. "A notre avis, il n'y a plus de possibilités de trouver des survivants, prévient Awa Fonka Augustine, le gouverneur de la région de l'Ouest. Le travail est très technique, les équipes ont d'abord commencé avec les engins et ont failli provoquer un troisième éboulement. Après avoir travaillé à la main, le sol étant à présent stabilisé, les engins sont maintenant revenus à la charge.

Les autorités ont mobilisé les experts de l'université de Dschang pour proposer des solutions. "Il faut qu'une équipe descente sur le terrain et dégage les terres déposées pour libérer la route ou alors explose toute la colline pour dégager tout l'environnement", explique Armand Kagou Dongmo, volcanologue et expert en risques naturels. "La route n'a aucun problème, donc si on résout le problème du manteau d'altération qui a été mis en place, on va rétablir la circulation aussi facilement."

Selon le dernier bilan provisoire officiel, 12 personnes ont déjà été extraites des décombres depuis le 5 novembre dernier.

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