Le Cameroun a terminé en dernière position au récent concours d'agrégation en médecine organisé par le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur). Cette situation suscite des interrogations sur l'état actuel de l'enseignement supérieur dans le pays, en particulier sous la direction de Jacques Fame Ndongo, ministre de l'enseignement supérieur depuis près de 20 ans. Malgré la participation de 17 candidats, seulement 4 ont été admis, soit un taux de réussite de 23,53 %.
Des pays tels que la République Centrafricaine, le Tchad, le Niger, et le Bénin ont tous surpassé le Cameroun dans cette épreuve prestigieuse. Ce classement suscite des préoccupations dans un contexte où l'enseignement supérieur devrait former les élites médicales de demain.
Âgé de 74 ans, Jacques Fame Ndongo occupe ce poste depuis le 9 décembre 2004. Sous sa gouvernance, plusieurs observateurs pointent une gestion qui aurait plongé l'enseignement supérieur dans des difficultés croissantes. Cet échec remet sur le devant de la scène le choix des dirigeants de se faire soigner à l'étranger, même pour des affections mineures, comme un exemple des faiblesses du système de santé camerounais.
Ce classement au concours d'agrégation, où le Cameroun occupe la dernière place, soulève donc des questions cruciales sur la réforme de l'enseignement supérieur et la formation des futures élites médicales dans le pays.