Burkina Faso: Conseil des ministres - L'avant-projet du budget de l'Etat exercice 2025 adopté

13 Novembre 2024

Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, l'hebdomadaire Conseil des ministres. A ce rendez-vous de l'exécutif, des dossiers inscrits à l'ordre du jour ont été examinés et adoptés pour la bonne marche du pays, selon le ministre d'Etat porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO.

Au titre du ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté l'avant-projet de budget de l'Etat exercice 2025. Ce budget est arrêté en recettes à 3 193 milliards FCFA et en dépenses à 3 593 milliards FCFA, selon les explications du ministre Aboubakar NACANABO.

L'innovation majeure dans le processus d'élaboration et d'adoption de l'avant-projet de budget a été l'arbitrage réalisé par le Président du Faso qui a reçu chaque ministre et son équipe dans le but de recentrer les prévisions budgétaires sur les priorités du moment. Cet exercice, selon le ministre NACANABO visait à réduire les charges de fonctionnement au profit d'investissements plus structurants dans des secteurs stratégiques tels que l'éducation, la santé, l'autosuffisance alimentaire, la protection sociale. « Cela a permis de réduire le déficit qui était de 3,7 % à 3,2 % donc très proche de la norme UEMOA qui est de 3 % », a-t-il expliqué.

Le ministre de l'Economie et des Finances s'est réjoui du fait que tous ces efforts fournis aient permis de réorienter certaines dépenses engagées pour le fonctionnement vers les secteurs sociaux, notamment l'Initiative présidentielle pour l'éducation et celle pour la santé, qui ont été dotées de moyens suffisants.

Ce projet de budget, selon le ministre NACANABO, après son adoption par l'Assemblée législative de Transition, va permettre d'améliorer, en 2025, tous les indicateurs en matière de gouvernance, d'infrastructures et de secteurs sociaux. Le ministre de l'Economie et des Finances a rappelé les quatre piliers du Plan d'action pour la stabilisation et le développement. Il s'agit de lutter contre le terrorisme et restaurer l'intégrité territoriale, de répondre à la crise humanitaire, de refonder l'Etat et améliorer la gouvernance, et d'oeuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

Toujours au titre du département de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté un rapport relatif aux sanctions financières ciblées dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso.

Le ministre Aboubakar NACANABO a rappelé que beaucoup d'efforts ont été déployés pour sortir notre pays de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI). « Le rapport qui a été adopté va permettre de renforcer le dispositif juridique. Dans ce sens, on va identifier les sanctions à appliquer en cas de manquement aux dispositions », a indiqué le ministre chargé des finances.

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