La journée d'information sur le parc national de la Salonga a permis de faire un état des lieux qui a clairement présenté les avancées réalisées dans la gestion de cette aire protégée ainsi que les attentes et défis qui se présentent pour la pérennisation des résultats de conservation déjà obtenus sur le terrain. En plus du maintien du partenariat qui gère le parc, un appel a été lancé pour un engagement soutenu de tous les partenaires.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l'Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) ont organisé, le 13 novembre, à Kinshasa la « Journée Salonga ». Cette activité a permis au partenariat WWF-ICCN, qui a la co-gestion de cette aire protégée, et aux partenaires techniques et financiers d'exprimer leur satisfecit face au progrès réalisés dans le domaine de la conservation au sein dudit parc.
Deuxième rendez-vous historique de toutes les parties prenantes dans la vie de ce parc, la journée d'information a été une occasion pour tous les intervenants de relever les avancées réalisées dans la modernisation et la professionnalisation de cette aire protégée mais également les défis qui pointent devant sa gestion.
Dans leurs interventions, le directeur pays par intérim de WWF-RDC, Laurent-Magloire Somé; la directrice générale du WWF international, Kirsten Schuijt; le directeur général de l'ICCN, Yves Milan Ngangay, dont le mot a été présenté par le directeur Jeff Mapilanga, ont fait un état des lieux satisfaisant sur la gestion de cette aire protégée créée en 1970 et inscrite dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1984.
Dans son parcours, ce parc a été, à un moment, considéré comme un site en péril, avant de sortir de cette liste sous la cogestion de l'ICCN et le WWF. Ils ont notamment relevé l'importance du parc national de Salonga pour les communautés riveraines, pour le pays ainsi que pour toute la planète. Les progrès réalisés ont été notamment dans le domaine de la gestion, des infrastructures ou la logistique mais aussi dans le domaine de relations avec les communautés riveraines du parc.
C'est dans cette optique que le chef du site du parc national de Salonga, Luis Arranz, a insisté sur la logistique acquise pour les installations et les moyens de mobilité. Dans ce secteur, il a présenté un tableau très riche montrant des bureaux et autres maisons en construction dans les différents postes ainsi qu'un parc automobile contenant des motos, un véhicule 4X4, des canots rapides et autres embarcations voire un avion, qui serait en route vers la République démocratique du Congo. Il y a également des générateurs et autre matériel pour alimenter certains sites en électricité ou pour fabriquer des briques en vue de faciliter les constructions dans ce parc.
Des défis appellent la mobilisation de tous
Face au tableau des réalisations, la gestion du parc national de la Salonga a également devant elle des défis qu'il faudra rencontrer. Alors que le résultat dans la conservation au sein de cette aire protégée sont positifs et salués par tous, elle fait face au braconnage. C'est dans cette optique que le directeur chef du site adjoint du parc, Ghislain Somba, a placé le renforcement de la lutte antibraconnage comme un défi pour la pérennisation de ces résultats de conservation.
Par sa superficie, un éco-garde du parc national de la Salonga a plus d'une centaine de kilomètres à gérer. Dans leurs interventions, des participants à cette journée ont salué la réussite du partenariat WWF-ICCN pour la cogestion du parc national de la Salonga. Beaucoup d'entre eux ont, par ailleurs, relevé le besoin de renforcer la lutte antibraconnage pour éviter de faire de cette aire protégée « une case bien présentée de l'extérieur mais qui est vide ». C'est dans cette optique qu'il a été relevé le besoin d'un engagement soutenu sur le terrain.
De leur côté, les bailleurs des fonds et partenaires techniques ont rassuré sur leur accompagnement pour la gestion du parc national de la Salonga, tout en relevant que le gouvernement congolais devra également jouer sa partition en ce qui concerne le renforcement de la lutte antibraconnage par l'augmentation du nombre d'éco-gardes.
Le WWF et l'ICCN, en tant que cogestionnaires de cette aire protégée, ont pris l'engagement de continuer à travailler pour améliorer la situation dans le parc et de faire face aux défis qui se présentent. Ils ont, par ailleurs, lancé un appel vibrant aux différents partenaires pour continuer à soutenir cette oeuvre collective dont l'importance pour tous n'est plus à démontrer. « Nous travaillons pour avancer vers une conservation plus inclusive dans la région. Et cela dépend des efforts de tout le monde. Nous avons fourni beaucoup d'efforts afin que Salonga soit ce qu'il est aujourd'hui », a souligné la directrice internationale de WWF.