Sur la bonne voie. Les discussions sur le projet de modernisation des taxis-be à Antananarivo reprennent, cette fois-ci avec la participation d'acteurs privés qui sont essentiels à sa mise en oeuvre. Mardi, les représentants des banques et des concessionnaires se sont réunis avec le ministère des Transports pour définir les mesures stratégiques qui pourront être appliquées pour le projet de ligne « Fitaratra ».
D'importantes mobilisations sont en effet nécessaires pour la mise en oeuvre du programme.
« Celles-ci incluent la modernisation des véhicules, la mise en place d'un système de billetterie informatisé, ainsi que l'amélioration des conditions de travail et la formation des transporteurs », indique le ministère des Transports. Selon la même source, le projet prévoit un soutien financier par la facilitation des prêts et des contrats de leasing, accompagné de mesures fiscales pour « aider les acteurs du secteur », indique-t-on. La finalité du projet repose sur l'amélioration de la qualité et de la sécurité du transport urbain, tout en réduisant la pollution et la congestion dans la ville.
La modernisation des taxis-be est un casse-tête, tant pour les autorités que pour les coopératives et les banques elles-mêmes. Réorganiser l'ensemble de l'écosystème du transport urbain relève des travaux d'Hercule, vu la vétusté des voitures qui desservent toutes les lignes de la capitale.
Lors du forum sur la mobilité urbaine qui s'est tenu en avril à Ivato, les acteurs concernés ont évoqué les défis inhérents à ce projet. Il s'agit, entre autres, de « trouver des solutions pour apporter des financements afin d'aider les transporteurs à renouveler leurs véhicules ».
Des voitures qui datent d'il y a quinze ou vingt ans pour la plupart. Pour mener à bien ce projet, le gouvernement collabore avec des partenaires techniques et financiers, comme l'ONG Codatu, qui opère depuis 1980 dans la mobilité des grandes villes du Sud. L'on a ainsi indiqué que l'État s'intéressait à l'ensemble des modèles proposés par les pays qui veulent coopérer avec Madagascar.