Un amas de terre d'un talus a croulé sur un bateau et a causé la mort de seize passagers et d'un membre de l'équipage, à Belo-sur-Tsiribihina, mardi.
Seize personnes ont perdu la vie dans la chute d'un pan de falaise sur un bateau baptisé « Reziky », dans la nuit de mardi, à Tsaraotàna, Belo-sur-Tsiribihina.
L'embarcation a quitté Belo, voguant sur les eaux sombres du fleuve en direction d'Ankalalobe. Elle transportait deux cercueils contenant chacun le corps d'un défunt, quatre tonnes de marchandises et vingt-six personnes, tous unis par le fil fragile de la vie et de la mort.
Vers 22 heures, alors que la nuit enveloppait la commune de Tsaraotàna, l'équipage a décidé de faire une pause pour permettre à tous de dîner au village. Ils ont accosté au bord du fleuve, à peine éclairé par la lueur des étoiles. Personne ne se doutait du drame imminent qui se préparait.
« Soudain, un grondement s'est fait entendre. Un pan du talus élevé s'est écroulé et a libéré un amas de terre qui s'est abattu sur nous », raconte un miraculé aux gendarmes. Des habitants de Tsaraotàna ont été témoins de cette scène à fendre l'âme. Horrifiés, ils ont alerté les gendarmes et les autorités civiles. Ils se sont tous précipités pour tenter de porter secours aux victimes.
Deux fillettes
Parmi les vingt-six personnes à bord, seize ont été retrouvées mortes, dont deux fillettes, l'une âgée de 9 ans et l'autre à peine âgée de 5 mois. Neuf des victimes étaient des femmes et sept des hommes. Quatre membres d'une même famille, liés aux cercueils transportés, figurent parmi elles.
Dix survivants ont été secourus, dont une soeur d'une congrégation à Berevo, le pilote du bateau, deux de ses suppléants et un convoyeur. Bien que certains aient nécessité des soins médicaux, d'autres sont indemnes. Les opérations de sauvetage se sont achevées à 1 heure du matin.
Au lever du jour, le fokonolona a entrepris de dégager le bateau piégé sous la terre. Les corps sans vie ont été déposés au bureau du fokontany, où sept d'entre eux ont déjà été récupérés par leurs familles. Les marchandises repêchées sont actuellement gardées par les gendarmes et le comité de sécurité villageoise « Kalaony ».
Un gendarme a expliqué que l'éboulement serait dû à l'humidité persistante de la base du talus. Une enquête a été ouverte.