Le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) a organisé, le 13 novembre en l'église Saint Pierre-Claver de Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, une messe d'action de grâce en mémoire de son président fondateur, Bernard Bakana Kolélas, décédé le 13 novembre 2009.
La famille biologique du défunt, les sympathisants et militants du MCDDI, mais également des acteurs politiques de tout bord parmi lesquels Aimé Emmanuel Yoka; Juste Désiré Mondélé; Joseph Kignoumbi Kiamboungou; Joseph Badiabio, président de l'UDH-Yuki; Roland Bouity Viaudo, deuxième vice-président de l'Assemblée nationale et la députée élue à Boko, Marie Jeanne Kouloumbou, ont pris part à la messe.
L'office religieux a été précédé, le 12 novembre, par le dépôt d'une gerbe sur la tombe du défunt au cimetière familial de Ntsouelé, sous la conduite de l'actuel président du MCDDI, Euloge Landry Kolelas. Il a été également l'occasion d'évoquer la vision de ce grand homme politique qui continue d'illuminer non seulement les militants et sympathisants de son parti, mais aussi les acteurs politiques tant son parcours fait des émules, avant et après la création de ce parti le 3 août 1989. Il reste à jamais gravé dans les annales de la politique congolaise.
Moment d'évocation sur l'oeuvre et la vie politique de Bernard Kolélas, cette messe a été ponctuée par une évocation sur sa vie politique faite par son parti, notamment son message testamentaire prononcé le 9 décembre 2005 de retour de son exil, les valeurs et idéaux qu'il incarnait, à savoir l'amour, la justice, la liberté, la paix, l'amitié, la sincérité, l'honnêteté, l'intégrité, la fraternité, le partage et la compassion.
S'appuyant sur ces valeurs, le célébrant a invité les Congolais, en général, et les politiques congolais, en particulier, à l'humilité en toute chose et en toutes circonstances dans la vie de tous les jours.
L'humilité, a-t-il précisé, est la grandeur de l'homme pour reconnaître ses erreurs comme l'a fait feu Bernard Bakana Kolélas qui avait demandé pardon au peuple pour les erreurs commises tout au long de son parcours politique. Par la même occasion, il a prêché la réconciliation afin de construire le Congo à l'image de Saint Paul, apôtre, dans sa lettre à Tite. « Aux responsables politiques, j'en appelle à l'unité dans la diversité afin de banir le tribalisme et le régionalisme. La chose la plus répandue et la plus pratique au monde est la communion avec le créateur qui est Dieu », a insisté le vicaire dans son enseignement.