De nombreux voyageurs déplorent le surchargement des embarcations sur le lac Kivu, à la suite de la demande élevée pour la traversée entre les villes de Bukavu et Goma. Certains redoutent que ce surchargement provoque des naufrages.
Les débarquements de bateaux au port offrent une scène chaotique, a constaté le reporter de Radio Okapi.
Le bateau Emmanuel accoste au quai qui porte le même nom le mardi à 13 heures à Bukavu (Sud-Kivu). Le bateau est bondé de monde. Leur débarquement fait penser à la sortie des supporters d'un stade de football.
Mais malgré cette pléthore, certains voyageurs se disent satisfaits. Ils notent surtout l'effectivité de la mesure du ministre des Transports interdisant les navigations nocturnes sur le Lac Kivu entre ces deux villes de l'Est de la République démocratique du Congo.
« Quand même on voyage pendant la journée. On a le temps de contempler le paysage et on arrive quand même a un moment où on n'a pas peur de voyager nuitamment », explique l'un d'eux, visiblement content du voyage.
Si les uns sont satisfaits, d'autres expriment plutôt leur inquiétude.
« Emmanuel doit penser d'abord à limiter le nombre de passagers, et surtout la DGM. Penser à limiter le nombre de clients et envoyer d'autres sur les autres embarcations », suggère un autre passager.
Justement, ceux qui voyagent sur d'autres embarcations comme des canots rapides ne sont pas confinés, ils se meuvent librement.
Le chef de bureau de la Régie des voies fluviales à Bukavu fait savoir que ce surchargement est aussi la conséquence du fait qu'il n'y a plus de rotation de bateaux la nuit.
« Depuis que le Gouvernement a pris la mesure d'interdire les navigations nocturnes. Tout le monde est obligé de voyager le jour. C'est ce qui cause le problème de surnombre dans les bateaux » explique-t-il.
Toutefois, il appelle les armateurs et les commissaires lacustres au respect de la loi :
« La loi prévoit la délimitation du nombre de voyageurs. Alors quand maintenant on peut avoir un abus, il y a des conséquences qu'on peut regretter ».
