Afrique: Pour une croissance inclusive de l'IA

La libération de nouveaux moteurs de croissance et de créativité est une nécessité économique.

Le hub de l'IA pour le développement durable prône une croissance inclusive de l'IA en Afrique. Les discussions qui se sont tenues à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies et de la réunion ministérielle du G7 sur l'industrie, la technologie et le numérique, ont souligné le rôle des pays africains en tant que partenaires égaux dans le développement, la gouvernance et l'utilisation de l'IA.

Le monde se trouve à un tournant décisif avec l'intelligence artificielle (IA). Bien que l'on s'attende à ce qu'elle contribue à l'économie mondiale à hauteur de 15 700 milliards de dollars américains d'ici 2030, seuls 10 % bénéficieront aux pays du Sud. Cette trajectoire risque de creuser les inégalités existantes et d'aggraver la fracture numérique.

La libération de nouveaux moteurs de croissance et de créativité est une nécessité économique. Le hub de l'IA pour le développement durable, lancé par la présidence italienne du G7 et le PNUD, représente un pas en avant. Il vise à renforcer les fondements de l'IA en Afrique tout en veillant à ce que le développement tienne compte des priorités locales actuelles et émergentes.

Combler les graves lacunes en matière de développement de l'IA

L'objectif du hub de l'IA est de renforcer quatre composantes fondamentales des écosystèmes locaux de l'IA en Afrique : des ensembles de données inclusifs et représentatifs, le développement de talents locaux en matière d'IA, une infrastructure informatique accessible et verte, et des environnements propices à l'adoption responsable de l'IA. Conformément aux priorités du Plan Mattei Italie-Afrique, le hub de l'IA interviendra dans les six secteurs suivants : l'énergie, l'agriculture, la santé, l'eau, l'éducation et la formation, ainsi que les infrastructures.

Pendant la co-conception du hub de l'IA en 2024, plusieurs partenaires africains, des gouvernements et le secteur privé se sont engagés à définir à la fois son approche et sa programmation. Les programmes suivants sont en cours :

  • Le projet pilote d'accélérateur de start-ups a mis en relation plus de 300 start-ups africaines avec des innovateurs. Les start-ups bénéficient d'une aide au renforcement des capacités et elles ont la possibilité de présenter leur travail à des investisseurs et des dirigeants du secteur technologique à San Francisco.
  • Le projet pilote d'accélération des partenariats en langues locales a mobilisé plus de 80 innovateurs mondiaux de langage d'IA, dont plus de 30 ont participé à des programmes d'apprentissage et à des partenariats pour intégrer les langues africaines dans les systèmes d'IA.

L'IA sur le devant de la scène à l'Assemblée générale des Nations Unies

Lors de la 79è session de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, les défis et les opportunités de l'IA étaient au coeur du discours ambiant. Exploitant cet intérêt et cet élan croissants, le hub de l'IA a organisé une table ronde de haut niveau avec des leaders de la technologie, des responsables gouvernementaux et des experts en développement pour discuter de mesures concrètes visant à soutenir et à accélérer les écosystèmes locaux de l'IA en Afrique. Parmi les conclusions les plus marquantes, figurent la nécessité d'explorer des modèles de partenariat viables et innovants et des stratégies de mise en oeuvre qui tiennent compte des réalités locales.

Il s'agissait aussi de la deuxième année de SDG Digital, un événement phare co-organisé par le PNUD et l'Union internationale des télécommunications (UIT) afin de présenter et de promouvoir l'innovation numérique pour les Objectifs de développement durable. Dans son discours d'ouverture, le vice-ministre italien des Entreprises et du Made in Italy, Valentino Valentini, a souligné que « la collaboration, l'inclusion et une vision commune de l'avenir de l'IA nous ont guidés dans la création de ce hub ».

Il a également fait valoir que le travail du hub de l'IA va au-delà du transfert de technologie : « Il s'agit de co-créer des solutions ensemble, d'apprendre les uns des autres et de progresser ensemble. Nous sommes convaincus que l'Afrique doit être un véritable partenaire pour façonner l'avenir de l'IA. »

Alex Hradecky, Analyste des politiques en matière d'intelligence artificielle, Bureau principal du numérique du PNUD

Omar Jagne, Responsable des partenariats, Centre d'intelligence artificielle pour le développement durable, PNUD

Maria Giulia Vitagliano, Experte numérique au PNUD pour la Présidence italienne du G7

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