Congo-Kinshasa: Le parti Envol dénonce l'interpellation 'brutale' de l'opposant Delly Sesanga à Kinshasa

14 Novembre 2024

Le parti politique Envol dénonce l'interpellation "brutale" de son président national, Delly Sesanga, ce jeudi à 14 novembre à Kinshasa par la Police nationale congolaise (PNC); lors d'une activité de sensibilisation de la population contre la révision ou le changement de la constitution.

« Nous sommes étonnés aujourd'hui de constater que dire non au changement de la constitution est devenu une infraction ; jusqu'à pousser à une arrestation brutale, une répression inédite contre le président national d'Envol, Delly Sesanga », a déploré Rodrigue Ramazani, secrétaire général de l'Envol.

Pourtant, selon lui, l'Hôtel de ville était informé de cette campagne de sensibilisation, lancée par la plateforme « Sursaut patriotique ». La police était déployée et a commencé à disperser les membres de cette structure sur l'avenue Bongolo, où a eu lieu l'interpellation de l'opposant Delly Sesanga ainsi que d'une femme, personnalité de cette plateforme.

Ces manifestants, a-t-il poursuivi, « sensibilisaient la population contre les informations erronées que Monsieur le Président de la République avait distillées à Kisangani comme quoi la constitution de 2006 était rédigée à l'étranger par les étrangers. Et nous étions là aussi pour marteler et dire à notre peuple que le changement de la constitution ne profitera qu'à Monsieur Tshisekedi et sa famille, qui continueront à dilapider les fonds publics de l'Etat et maintenir notre population dans une situation d'extrême pauvreté ».

Malgré cette interpellation, Rodrigue Ramazani a réaffirmé leur détermination à poursuivre leur combat. Celui-ci consiste à « dire aux congolais que le changement de la constitution n'aura pas lieu. Soyez en sûrs ! Nous ne reculerons même pas pour que Monsieur Tshisekedi se permette de changer la constitution et s'octroyer un troisième mandat ».

Contacté par radio Okapi, le commandant ville de la police, commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, a indiqué que l'opposant Delly Sesanga n'était pas aux arrêts. Toutefois, a-t-il poursuivi, le ministre de l'Intérieur et Sécurité fera une communication à ce sujet.

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