Afrique de l'Ouest: Agenda de Recherches du Partenariat de Ouagadougou - Des chercheurs restituent les résultats de leurs recherches sur la planification familiale

14 Novembre 2024

L'Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO) a organisé, du 12 au 14 novembre 2024 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, un atelier régional de restitution des résultats des recherches subventionnées dans le cadre de l'Agenda Recherche du Partenariat de Ouagadougou (PO).

Des chercheurs du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Sénégal et du Togo se sont réunis lors de cet atelier pour restituer les résultats de leurs recherches financées par l'Agenda Recherche du PO. Cette rencontre a également rassemblé d'autres acteurs clés tels que des journalistes, des membres de la société civile et des décideurs politiques en charge des questions de santé.

Lors de la cérémonie d'ouverture de l'atelier, la représentante du ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture Universelle de la Côte d'Ivoire, Dr Fatoumata Bamba/Touré, a affirmé que l'Agenda Recherche du PO, lancé en 2022, répond à des défis cruciaux.

Selon elle, bien que des progrès substantiels aient été réalisés entre 2012 et 2020, marqués par une augmentation notable du nombre d'utilisatrices des méthodes modernes de contraception, un ralentissement de cette dynamique est désormais observé. « Ce constat, couplé à un manque de recherches adaptées aux besoins des décideurs et à une sous-utilisation des données existantes, a motivé la mise en place de cet agenda sous l'égide de l'Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou », a-t-elle souligné.

Des feuilles de route pour influencer les politiques de santé

Dr Fatoumata Bamba/Touré a précisé que cet agenda poursuit un double objectif. D'une part, il vise à renforcer la recherche sur la santé de la reproduction, notamment la planification familiale (PF), en réponse aux besoins exprimés par les décideurs. D'autre part, il offre aux chercheurs d'Afrique de l'Ouest l'opportunité de développer leurs compétences pour guider les politiques et stratégies de santé.

Cet atelier, selon elle, vise à élaborer des feuilles de route pour influencer les politiques de santé au plus haut niveau, dans le but d'améliorer la santé des mères et des enfants. La participation et l'expertise des différents acteurs sont essentielles pour garantir que ces recherches puissent guider les politiques et stratégies de santé, en vue de renforcer les services de planification familiale pour le bien-être des communautés africaines.

Pour la Directrice Nationale de la Santé Familiale et de la Nutrition de Guinée, Dr Fadima Dieney/Kaba, la mise en oeuvre de l'Agenda Recherche du PO, au-delà de l'opportunité qu'il offre aux instituts de recherche de travailler sur des thématiques prioritaires pour les pays membres, permet de produire des données probantes pouvant orienter la prise de décisions politiques et programmatiques en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris la PF.

Elle a également souligné que cet agenda renforce la collaboration entre les institutions de recherche des pays du PO, en mettant en commun leurs compétences pour réaliser des travaux de recherche dans le domaine de la santé de la reproduction, y compris la PF. « Osons espérer que les résultats obtenus permettront de développer des politiques et stratégies novatrices pour accélérer les progrès dans la mise en oeuvre des engagements FP 2023 dans les différents pays », a-t-elle ajouté.

Dans la même logique, la Directrice de l'UCPO, Marie Ba, a souligné que l'Agenda Recherche est extrêmement important pour l'Unité de Coordination, car c'est la dernière stratégie rédigée et actuellement en cours de mise en oeuvre.

Elle a ajouté : « Nous nous sommes rendu compte qu'il manquait une représentation des chercheurs dans cet agenda, alors que toutes les autres parties étaient présentes », a-t-elle expliqué. Elle a précisé que l'objectif de cet agenda est d'augmenter la visibilité des recherches menées par des instituts locaux et régionaux, et de créer des liens entre ces différents instituts de recherche.

« Le Partenariat de Ouagadougou répond à ces constats avec des objectifs spécifiques, notamment encourager la production de recherches pertinentes sur la santé, en particulier sur la planification familiale. Il s'agit également de permettre aux chercheurs de renforcer leurs compétences et d'utiliser leurs travaux pour influencer les politiques et stratégies de santé en Afrique de l'Ouest », a souligné la Directrice.

Elle a ajouté que, pour atteindre ces objectifs, des subventions ont été accordées aux instituts de recherche pour générer des données sur des thématiques prioritaires pour les pays.

Trois instituts de recherche se sont chargés de ces recherches. Il s'agit de l'Institut Africain de Santé Publique, qui a conduit une étude sur la discontinuité de l'utilisation des produits contraceptifs par les femmes et les jeunes filles au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et en Guinée. L'Institut de Recherche en Sciences de la Santé a, quant à lui, travaillé sur l'évaluation des stratégies d'efficacité et des effets de la gratuité de la planification familiale dans ces mêmes pays.

Enfin, le Laboratoire d'Études et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local (LASDEL) a mené une étude sur les solutions endogènes pour améliorer l'accès des jeunes à la planification familiale en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Niger, Sénégal, Togo). Ainsi, sept pays sur neuf du Partenariat de Ouagadougou ont été concernés par ces recherches de l'Agenda Recherche.

Selon la chargée de recherche senior au sein de l'Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, Oumou Keita, des progrès significatifs ont été réalisés grâce à l'Agenda Recherche, notamment en matière de production de données probantes pour orienter les décisions politiques.

 

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