«To pa pe konpran mem mo pou touy twa», a dit le petit ami d'une policière de 32 ans, lundi. Cette dernière a porté plainte au poste de police Nouvelle-France. La jeune femme, qui est affectée à Grand-Bois, relate qu'elle était de service à l'école du gouvernement de Nouvelle-France lors du dépouillement quand, vers 21 heures, elle s'est rendue à la boutique pour acheter un en-cas.
Selon la policière, son petit ami l'a contactée sur le téléphone portable et lui a demandé de le rejoindre devant l'école, ce qu'elle a fait. Ce dernier lui a ensuite demandé de l'accompagner dans sa voiture, qui était garée à proximité. Une fois dans la voiture, il a verrouillé les portières et s'est dirigé vers le cimetière de la région, tout en lui adressant, sur un ton fort et colérique, les paroles suivantes : «Kit sa travay-la. Zordi mo pou touy twa parski to pena letan pou mwa. Tir sa iniform-la. Zordi to pou resign depi to travay.»
La policière raconte dans sa déposition qu'en arrivant dans une plantation de thé, son petit ami a commencé à l'agresser, lui donnant des coups de poing au visage et déchirant son chemisier. Elle a réussi à s'enfuir, mais son petit ami l'a rattrapée et l'a poussée contre un mur, ce qui lui a causé une blessure à l'arcade sourcilière droite. Il l'a ensuite traînée jusqu'à sa voiture et tout en vérifiant son téléphone portable, il l'a accusée de le tromper. Il a ensuite ouvert la portière arrière de la voiture, l'a enfermée à l'intérieur et a pris la route en direction de Midlands.
En chemin, son petit ami a téléphoné à son père et a déclaré : «Mo finn touy mo fam-la. Mo pe amenn li sa baz nou abitie ale lor Midlands-la.» Arrivés à Midlands, le père de son petit ami l'a appelée, selon la policière, et elle a déclaré qu'ils étaient à Midlands. Son petit ami violent l'a entendue et lui a arraché le téléphone. Il a tenté de l'étrangler et lui a dit : «To pa pe konpran mem. Mo pou touy twa.» Voyant que ce dernier était occupé à enlever les banderoles du coffre, elle a réussi à s'éloigner.
Elle a alors aperçu les phares d'un véhicule venant en sens inverse et s'est dirigée vers celui-ci. Arrivant à proximité de la route principale, ledit véhicule lui a barré la route. Elle a vu une dame descendre de la voiture et s'approcher d'elle. Elle a reconnu la mère de son petit ami. Elle lui a raconté l'affaire et lui a demandé de la laisser partir car elle craignait pour sa vie, mais cette dernière l'en a empêché. «Non, to pou al fer deklarasion kont mo garson», lui aurait dit la femme. Le père de son petit ami conduisait la voiture. Elle lui a demandé de la laisser partir car elle saignait et ressentait également des douleurs. Il l'a laissée partir.
Arrivant près de la Midlands Government School, la policière a appelé son frère et lui a demandé de venir la chercher. Au bout de cinq minutes, son père, sa mère et son frère sont arrivés et elle s'est rendue à l'hôpital Jawaharlal Nehru pour des soins. On lui a conseillé d'être admise, mais elle a refusé et est partie.