La fréquence du diabète a doublé dans le monde depuis une trentaine d'années, une tendance qui affecte en premier lieu les pays moins riches, montre une étude publiée le 13 novembre 2024 dans la revue Lancet. Et, à l'occasion de la Journée mondiale du diabète, ce 14 novembre, c'est Médecins sans frontières (MSF) qui appelle les géants pharmaceutiques à prendre des mesures urgentes pour rendre plus accessible l'insuline à travers le monde.
C'est la Journée mondiale du diabète, ce 14 novembre. Selon les Nations unies, sur le continent africain, plus de 24 millions d'adultes savent qu'ils vivent avec cette maladie chronique grave qui apparaît lorsque l'organisme ne produit pas suffisamment d'insuline ou n'utilise pas correctement cette hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang.
Un chiffre largement sous-estimé par manque de dépistage. Cause de cécité, d'insuffisance rénale, de troubles cardiaques et vasculaires, le diabète pourtant peut être traité. Mais l'accès à l'insuline reste un problème majeur, notamment parce que la poignée de fabricants de cette hormone est en situation de quasi-monopole. Et Médecins sans frontières (MSF) appelle les géants pharmaceutiques à prendre des mesures urgentes.
Trois grandes sociétés, l'américaine Ely Lilli, la danoise Novo Nordisk et la française Sanofi, contrôlent la quasi-totalité du marché, font gonfler les prix et, par conséquent, restreignent l'accès des patients à l'insuline, selon l'ONG.
Pourtant, il y a plus de 100 ans, en 1921, à Toronto au Canada, quand des scientifiques découvrent cette hormone, ils vendent le brevet pour un dollar symbolique : justement pour que tous les diabétiques dans le monde aient accès à ce traitement qui leur est indispensable.
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Accepter Gérer mes choix MSF et de nombreuses autres ONG appellent donc les fabricants à baisser d'urgence les prix et, ainsi, à rendre immédiatement disponibles les stylos injecteurs d'insuline - plus faciles à utiliser et à transporter que les seringues - à 1 dollar l'unité, soit 94 centimes d'euros.
À titre d'exemple, ces stylos sont actuellement vendus plus du double en Afrique du Sud. « Nous ne demandons pas un geste humanitaire, précise Stéphane Besançon, de l'ONG Santé Diabète. À 1 dollar l'unité, les fabricants continueraient à faire des profits ».