Saly — L'agropastoralisme fait des progrès en Afrique, au Sénégal surtout, depuis quelques années, a signalé, mercredi, à Saly (ouest), la chercheuse Serena Ferrari, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD).
"L'agropastoralisme est en évolution continue en Afrique, au Sénégal surtout. Le pastoralisme a évolué vers des formes d'intégration de plus en plus poussées entre l'agriculture et l'élevage", a-t-elle observé.
La chercheuse du CIRAD, un organisme français de recherche agronomique, intervenait à un colloque international sur l'agropastoralisme en Afrique.
Elle a dit avoir remarqué l'existence de nombreuses initiatives agropastorales dans les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et de l'Union africaine.
"On a remarqué une prise de conscience" en Afrique, concernant l'agropastoralisme, a ajouté Mme Ferrari.
Elle relève, malgré les progrès notés dans ce secteur d'activité, des "contraintes liées à la situation politique [de certains pays], à l'aménagement de terres et au changement climatique".
La chercheuse du CIRAD signale, par ailleurs, que "les systèmes agropastoraux sont confrontés à des difficultés d'accès aux ressources, dont la terre et l'eau".
"Les défis sont liés à la préservation des ressources agropastorales", a signalé Babacar Dione, le directeur des eaux et forêts, des chasses et de la conservation des sols au ministère sénégalais de l'Environnement et de la Transition écologique.
Au Sénégal, l'élevage a besoin de plus de pâturage, a poursuivi M. Dione lors du colloque.