Afrique: Echanges commerciaux - Les entrepreneurs congolais désireux de tirer profit de l'Agoa

Après avoir mis à jour leurs connaissances sur les opportunités d'exportation des produits vers les Etats-Unis à travers la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (Agoa), les entrepreneurs ont manifesté le désir d'en tirer pleinement profit. Ils sollicitent la création d'un portail de facilitation dans l'exportation des produits vers ce pays.

Outre la création d'un portail, les participants ont également sollicité du gouvernement un accompagnement administratif et une assistance technique en vue de faciliter l'exportation des produits. Ayant pris fin le 13 novembre à Brazzaville, l'atelier a permis aux participants d'acquérir plus de connaissances sur les opportunités d'exportation des produits vers les États- unis, à travers la loi Agoa dont le Congo est éligible depuis 2001.

Pendant deux jours, ils ont renforcé leurs capacités sur les avantages de l'Agoa, ses critères d'éligibilité, le processus d'exportation et enfin les exigences réglementaires pour l'exportation des produits alimentaires aux Etats-Unis et l'amélioration de la compétitivité des produits africains. En effet, ces échanges ont été centrés sur les difficultés qui entravent les exportations des produits congolais vers les États-Unis, notamment les tracasseries administratives, la normalisation et la certification du produit, le manque de formation et d'information ainsi que les tracasseries liées au conditionnement, au transport et au stockage.

Ayant pris part aux activités de la deuxième journée de cet atelier, le ministre en charge du Commerce, Claude Alphonse Nsilou, a salué cette initiative tout en encourageant les entrepreneurs à s'imprégner de cette loi, ses normes et exigences afin qu'ils soient aptes à exporter le « Made in Congo » vers le grand marché américain. « Les Américains ont fait de sorte que le Congo figure parmi les pays éligibles à l'Agoa. Vos produits peuvent accéder aux marchés américains. Il est donc question pour vous d'acquérir les connaissances nécessaires afin d'en tirer amplement profit », a-t-il déclaré.

Clôturant les travaux, le directeur du cabinet du ministre d'État, ministre du Commerce, Victor Ngouilou Mpemba, a réitéré la volonté du gouvernement d'accompagner les entreprises et entrepreneurs dans leur quête vers le marché américain à travers cette loi. Selon lui, les connaissances acquises lors de cette formation permettront de favoriser l'éclosion d'une classe d'opérateurs économiques compétitifs pour la création d'emplois et l'essor économique du Congo.

« Le Congo ne veut plus être un simple fournisseur de matières premières, encore moins un simple réceptacle de produits transformés ailleurs. Il veut dorénavant produire, transformer et exporter ses produits... Votre présence et vos interactions pendant ces travaux montrent à suffisance votre volonté d'améliorer la qualité de vos produits, mais aussi d'exporter sûrement vers ce grand marché américain », a souligné Victor Ngouilou Mpemba.

Les participants s'expriment

Certains entrepreneurs ayant participé à cet atelier ont déploré le manque de communication par le gouvernement sur cette loi. Beaucoup regrettent d'être passés à côté d'une telle opportunité aussi avantageuse qui est celle de pouvoir exporter des produits vers les Etats-Unis, les faire connaître et enfin les vendre sur le marché américain.

« Mes impressions sont vives parce que déjà, c'est une thématique qui nous concerne en tant qu'acteurs de la chaîne d'approvisionnement. Nous nous sentons assez édifiés par les différentes interventions relatives au référentiel mis en place par l'Agoa pour faciliter les exportations vers les Etats-Unis. Par ailleurs, nous sollicitons plus de facilitation de la part du gouvernement pour que les entreprises deviennent partenaires, car c'est un intérêt commun bénéfique à la population afin que le Congo soit au top économiquement », a lancé Ivan Kelly Zinga, participant.

Didace Ngoho, président de la coopérative agricole « Diroucia » et bénéficiaire des subventions des Etats-Unis à travers le projet Ceerc, a souligné l'importance du soutien des autorités du pays et de l'Usaid pour les entrepreneurs. « Cette initiative est louable. L'objectif de l'atelier était de nous aider à acquérir des notions sur la manière d'exporter nos produits vers les Etats-Unis. Grâce aux acquis, nous sommes désormais prêts à relever ce défi.

Nous avons néanmoins été surpris d'apprendre que le Congo est éligible depuis 2001, mais nous ne faisons toujours pas partie des pays exportateurs. Nous souhaitons rejoindre ce groupe et sommes déterminés à faire en sorte que nos produits soient représentés en Amérique », a-t-il- laissé entendre.

Notons que cet atelier a été initié par l'Agence des États-Unis pour le Développement International (Usaid) à travers le projet de Promotion des Petites et moyennes entreprises pour l'amélioration du bien-être social afin de réduire la surexploitation des animaux sauvages et la destruction des forêts en République du Congo (Ceerc), en collaboration avec le ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation.

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