Par son éloquence et son professionnalisme, Isaac Roland Onghaie Djagbay, étudiant en droit à l'Université Marien-Ngouabi, a remporté le premier prix lors de la troisième édition du prestigieux concours international d'éloquence de l'Université Sedar-Senghor, tenue le 3 novembre à Alexandrie, en Egypte.
Etudiant en master 2 à la Faculté de droit de l'Université Marien-Ngouabi, Isaac Roland Onghaie Djagbay, aussi finaliste en 2022 du concours de l'éloquence organisé par l'Union européenne au Congo, est membre du club d'art oratoire "Agoratoire académie". Le prix obtenu a un impact positif sur sa vie estudiantine et professionnelle, car cela est désormais inscrit dans son curriculum vitae et élargi son carnet d'adresses, une ouverture vers d'autres horizons qu'il ne s'imaginait.
« C'est une fierté pour moi et mes proches, un rêve accompli. J'avais échoué à ce concours en 2022, j'y pensais depuis deux ans, je l'ai fait et je suis ravi. C'est une expérience inoubliable. Je reste ouvert à toutes les opportunités qui se présenteront à moi ; j'aimerais participer à d'autres concours internationaux pour redorer le drapeau congolais. J'ambitionne de participer au prochain concours de meilleur orateur francophone qui aura lieu en 2025 », a-t-il déclaré.
Engagé, combatif, modeste, visionnaire, audacieux, résilient et passionné par l'art oratoire et le changement, Isaac Roland donne envie d'agir, de faire, de s'engager. Il est, d'ailleurs, convaincu que le monde sera meilleur si chacun trouve sa voie, sa raison d'être. Il s'agit donc pour lui, à travers ce prix, d'inspirer des milliers de jeunes congolais et d'ailleurs qui ont l'impression de passer à côté de leur objectif, tout en les aidant à croire en eux-mêmes, car il est possible de réussir sans forcément avoir un emploi conséquent, sans parfois pas aller loin dans les études, rien qu'avec la force des mots.
Sa victoire à ce concours, a-t-il dit-il, il la doit en grande partie à la maîtrise de la langue française et à une bonne expression qui sont des atouts considérables pour captiver l'auditoire. L'éloquence en tant qu'art, selon lui, n'est pas que réservée à une élite, elle s'apprend dans les universités, dans les académies de leadership pour permettre de s'exprimer, de faire comprendre, d'avoir une influence sur les gens. On peut beau avoir une conviction et si on ne peut pas l'exprimer clairement, elle n'aura pas d'impact. Tout le monde souhaite s'exprimer, mais tout le monde ne sait pas le faire de manière claire et efficace. Dans tous les grands mouvements, ce sont les grands orateurs qui émergent, qui sont écoutés et donc parlent pour les autres.
« Il faut de la discipline, du travail, de la rigueur et de la persévérance et je fais partie de cette catégorie. Agoraphobe de base, j'ai dû apprendre à devenir éloquent en raison de mes études et de mes ambitions professionnelles. Le meilleur conseil que je pourrai donner aux futurs candidats est de se donner corps et âme à ce concours comme si leur vie était en jeu, de croire en eux-mêmes, de mettre de l'émotion dans leurs discours car le concours d'éloquence se distingue du concours de plaidoyer par l'émotion, la capacité de toucher les coeurs », a-t-il fait savoir.
Le concours international d'éloquence de l'Université Sedar-Senghor a pour objectif de faire valoir les qualités d'orateurs des étudiants et la beauté de la langue française dans un esprit de fraternité et de bonne humeur, avec le respect par les paroles et les actes de toute absence de discrimination de race, de religion, de philosophie. La troisième édition a réuni les candidats de plusieurs pays dont le Congo, la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Togo, le Bénin, la République centrafricaine, le Burkina Faso, Madagascar, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et bien d'autres.