Les communiqués de presse comprennent des déclarations des équipes du FMI qui transmettent des conclusions préliminaires après des réunions avec les autorités d'un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d'administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de ces réunions, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l'approbation de la direction, sera présenté au Conseil d'administration du FMI pour discussion et décision.
Washington, D.C.: Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI) dirigée par Martin Schindler, Chef de mission pour le Burkina Faso, a tenu des réunions à Ouagadougou du 30 septembre au 9 octobre et à Washington en marge des Assemblées Annuelles FMI-Banque Mondiale 2024, pour discuter des politiques macroéconomiques dans le cadre de la deuxième revue du programme de quatre ans soutenus par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). L'arrangement de la FEC a été approuvé par la direction du FMI le 21 septembre 2023, pour un montant total de 228,76 millions de DTS (302 millions de dollars américains) sur quatre ans.
À la suite des discussions, M. Schindler a émis la déclaration suivante :
"J'ai le plaisir d'annoncer que les autorités burkinabè et l'équipe du FMI ont atteint un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l'approbation de la deuxième revue du programme dans le cadre de l'arrangement ECF. La conclusion de cette revue par le Conseil d'administration du FMI permettrait le décaissement d'environ 32 millions de dollars américains (24,1 millions de DTS), portant le total du soutien financier du FMI décaissé dans le cadre de l'arrangement à d'environ 96 millions de dollars américains (72,3 millions de DTS). La réunion du Conseil d'administration du FMI est provisoirement prévue pour décembre 2024.
"Nous avons discuté des développements macroéconomiques et des perspectives à court terme. La situation sécuritaire du Burkina Faso demeure difficile. Bien que la croissance du PIB réel soit toujours projetée pour s'accélérer à 4,2 % en 2024, en raison de la résilience de l'économie, notamment dans le secteur des services, l'élan a faibli en raison de l'insécurité et des contraintes climatiques.
"Les autorités ont déployé des efforts importants pour mettre en oeuvre des réformes macroéconomiques dans un environnement très difficile en raison d'une situation sécuritaire volatile, de coûts d'emprunt élevés et de l'insécurité alimentaire.
"La plupart des critères quantitatifs et des repères structurels ont été respectés. Nous félicitons les autorités pour les progrès réalisés dans la mobilisation des recettes intérieures, le contrôle de la masse salariale publique et des subventions à l'énergie, et pour avoir relevé le plafond des remboursements de crédit de TVA.
"Les autorités s'engagent en faveur de la stabilité macroéconomique. Elles visent à réduire le déficit à environ 5,0 % du PIB en 2024 et à converger progressivement vers 3 % du PIB d'ici 2027. Ces efforts créeront un espace fiscal pour financer des dépenses prioritaires afin de réduire la pauvreté, garantir la soutenabilité de la dette et améliorer la résilience.
"Les autorités s'engagent à poursuivre des mesures pour améliorer la gouvernance et la transparence budgétaire, y compris dans les marches publics, l'exécution budgétaire et la gestion de la trésorerie, et à renforcer la protection sociale.
"Elles poursuivront les efforts en cours pour réformer les mécanismes de subventions à l'énergie. Dans ce contexte, le personnel du FMI a également eu des discussions initiales sur l'agenda climatique du gouvernement, en vue de la demande des autorités d'initier des discussions préliminaires sur un éventuel accès à la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).
"Les équipes du FMI ont eu des discussions finales avec les autorités sur la mise en oeuvre des mesures dans le cadre du guichet « choc alimentaire » 2023 du FMI. L'audit d'utilisation des ressources a montré qu'elles ont contribué à atténuer l'extrême vulnérabilité des personnes en insécurité alimentaire.
"Le personnel du FMI souhaite exprimer sa gratitude aux autorités burkinabè et aux parties prenantes pour les discussions constructives et ouvertes ainsi que pour leur chaleureuse hospitalité et leur soutien.
"La mission du FMI a rencontré, à Ouagadougou et à Washington, le Ministre de l'Économie et des Finances, M. Aboubakar Nacanabo; le Directeur National de la BCEAO, Armand Badiel; et d'autres hauts fonctionnaires du gouvernement. L'équipe a également rencontré des représentants du secteur privé et des partenaires au développement."