Alger — Les participants à une conférence "Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique", tenue à Alger, ont appelé à l'application des décisions de la légalité internationale reconnaissant le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l'indépendance, à travers l'organisation du référendum sur l'autodétermination.
Le colonialisme occidental a toujours œuvré à construire son avenir, et tenté de faire perdurer l'occupation et l'exploitation de la région de l'Afrique du nord, "étant conscient que l'Afrique du nord est un même peuple et que la région recèle des ressources et des richesses naturelles considérables", a-t-il souligné.
Le responsable sahraoui a déploré que "le Maroc accepte de jouer le rôle d'agent dans la région de l'Afrique du nord et refuse de permettre au peuple sahraoui de parachever le processus de décolonisation accompli dans les autres pays du continent, malgré que l'UA et un nombre important d'observateurs internationaux considèrent le Sahara Occidental comme étant la dernière colonie en Afrique".
Evoquant les déclarations du président français à travers lesquelles il soutient le plan d'expansion du Maroc, le même responsable a souligné que "la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et responsable de l'application des résolutions de la légalité internationale, est censée convaincre le régime du Makhzen de cesser les massacres perpétrés contre le peuple sahraoui depuis les années 1970".
Il a imputé l'échec des Nations unies à mettre fin à la colonisation au Sahara occidental, en dépit des efforts déployés depuis 1963, à "l'absence d'une véritable volonté politique de la part des puissances influentes au Conseil de sécurité qui empêchent l'application de la légalité internationale à travers ses tergiversations", bien que la communauté internationale et les Nations unies reconnaissent au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.
De son coté, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, a indiqué que les fondateurs de l'Organisation de l'Unité africaine (Union africaine actuellement) avaient "pour principal objectif, la décolonisation de l'Afrique", soulignant qu'il était "de la responsabilité première de l'UA de trouver une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental, d'autant que l'Union est le partenaire officiel de l'ONU dans le règlement de ce conflit".
Et d'affirmer que le soutien de l'Algérie au peuple sahraoui s'inscrit dans le cadre de son soutien aux causes de libération dans le monde.