En séjour en Arabie saoudite, le président de l'Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougouma, a échangé, le mardi 12 novembre 2024, avec la communauté burkinabè vivant dans ce pays.
En déplacement en Arabie saoudite où il a pris part au sommet arabo-islamique au nom du président du Faso, le président de l'Assemblée législative de Transition (ALT), Ousmane Bougouma, n'a pas voulu rebrousser chemin sans donner des nouvelles du pays à ses compatriotes et s'enquérir de leurs nouvelles. A cet effet, il a échangé à bâtons rompus avec les Burkinabè vivant en terre saoudienne, le mardi 12 novembre 2024, dans les locaux de l'ambassade du Burkina Faso à Riyad. « Notre pays est sur une très bonne dynamique.
Sur le plan sécuritaire, il y a une amélioration progressive, grâce aux efforts constants des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », a d'emblée dit M. Bougouma, aux Burkinabè d'Arabie saoudite. Le président de l'ALT, qui rencontrait pour la 2e fois consécutive ses compatriotes installés dans cette monarchie pétrolière, s'est également réjoui du retour des déplacés internes dans leurs localités jadis inaccessibles.
Selon lui, une « bonne dynamique » est également observée sur le plan culturel, avec l'organisation réussie de grands évènements, tels le Tour du Faso et le Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO), qui a « particulièrement drainé du monde ». Il a poursuivi en indiquant, qu'au-delà de la lutte contre le terrorisme, le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, mène également un combat pour le développement endogène. En la matière, a-t-il signifié, l'économie se porte bien, en témoigne la construction d'usines au plan national.
« Nous devons compter sur nous-même, consommer, produire et transformer nos propres produits. Au niveau de l'ALT, nous avons adopté l'habillement en tissu local, Faso Dan Fani et Koko Dunda », a affirmé M. Bougouma.
Appel à la délivrance de visas de travail
Le président de l'ALT s'est montré très optimiste pour l'avenir du pays, eu égard aux progrès accomplis dans la lutte contre l'insécurité et le développement. « Il y a de l'espoir pour notre pays, qu'il retrouve la paix. Chaque Burkinabè doit contribuer à la construction de la cohésion sociale et au développement de notre chère patrie », a-t-il soutenu.
M. Bougouma, qui avait à ses côtés le conseiller diplomatique du chef de l'Etat, Simplice Djibila et l'ambassadeur du Burkina Faso en Arabie saoudite, Boukary Savadogo, a ensuite pris connaissance des préoccupations des Burkinabè d'Arabie saoudite. Le président de la communauté burkinabè établie en terre saoudienne, Abdoul Aziz Mohammed Zanzé, a salué la venue du président de l'ALT et le leadership du chef de l'Etat, avant d'évoquer le retard dans la délivrance des passeports.
« La valise diplomatique est partie depuis plus de trois mois et toujours pas de nouvelles, alors qu'il y a des urgences. Des travailleurs et des étudiants qui ont besoin de voyager, attendent leurs passeports », a-t-il regretté. A sa suite, d'autres compatriotes, comme le délégué du Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE), Aboubacar Sawadogo, ont déploré, entre autres, la suspension de la délivrance de visas de travail suspendue pour diverses raisons, et l'absence d'écoles francophones. « Les passeports vont vous parvenir incessamment.
Le retard dans la délivrance se justifie par deux raisons. Premièrement, il y a la conception d'un nouveau passeport biométrique qui a nécessité un changement de prestataire. Deuxièmement, le délai de route fait aussi accusé un retard », a répondu le président de l'ALT. Pour ce qui est de l'absence des écoles francophones, l'ambassadeur Boukary Savadogo a indiqué que la question est à l'étude au niveau du gouvernement et qu'elle sera traitée. Pour la question des visas de travail, pour les Burkinabè d'Arabie saoudite, le diplomate a également apporté des éléments de réponse.
« Le problème a déjà été posé avec des ministres en séjour et des rencontres ont eu lieu à ce sujet. Le gouvernement est au courant du problème et travaille à le résoudre. Ce n'est pas normal, que d'autres pays délivrent des visas de travail à leurs ressortissants et que le Burkina ne le fasse pas, surtout que ses filles et fils sont réputés être des travailleurs. J'ai reçu des instructions dans ce sens et ça sera fait », a confié l'ambassadeur Savadogo.
Au-delà des problèmes posés, le président de l'ALT qui a reçu un cadeau de ses hôtes, a remercié les Burkinabè d'Arabie saoudite pour leur participation à l'effort de paix, acté par plusieurs gestes de bonne volonté. Il les a par ailleurs exhortés à respecter les lois de leurs pays d'accueillir et à être des ambassadeurs du pays. Estimés à une centaine en terre saoudienne, les Burkinabè y vivant sont, entre autres, des fonctionnaires, des employés dans les BTP et des étudiants.