Dinguiraye (Kaolack) — Le maïs est devenu le "diamant vert" de l'agriculture sénégalaise, a affirmé ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage, Mabouba Diagne, saluant sa contribution au développement de la filière avicole
"Le maïs est devenu le diamant vert de l'agriculture. Notre pays, chaque année, importe plus de 100 millions de litre de lait, l'équivalent de 55 000 vaches laitières et de 20 000 ha d'enfilage de maïs. Cela montre combien cette filière-là est vitale. Pour produire les 62,5 millions de poulets de chair, avec 80% de maïs, c'est un autre facteur pour démontrer l'importance du maïs", a-t-il notamment fait valoir.
Il affirme qu"'il est temps que les Africains prennent conscience que le maïs est maintenant le diamant vert". Le plus grand pays producteur de maïs est aussi le plus grand pays producteur de lait, de viande, d'oeufs à couver, entre autres produits importants dans la vie des hommes et des animaux, a-t-il insisté.
Mabouba Diagne s'exprimait, mardi, tard dans la soirée, lors d'une visite à Dinguiraye, où il a remis des sujets d'ovins et de poussins à des membres de la Fédération des producteurs de maïs du Saloum (FEPROMAS). Il a également remis des financements dans le cadre du Projet d'appui à l'insertion des jeunes ruraux agri-preneurs (Agri-Jeunes Tekki Ndawñi).
Mabouba Diagne a par ailleurs visité des périmètres agricoles, notamment un champ de 50 ha de mil, de maïs et d'arachide à Keur Omar Bambara, dans la commune de Latmingué, et une vallée rizicole à Keur Dame, une commune de Ndramé Escale.
"Le marché de l'élevage de porcs est estimé à 70 milliards de francs CFA pour 700 000 têtes, avec, au minimum, 400 000 tonnes de maïs, soit 80 000 ha, 14 000 emplois", a-t-il fait savoir.
Il dit être "absolument convaincu" qu'en travaillant, côte à côte, avec la FEPROMAS, en adoptant la stratégie des coopératives agricoles communautaires, les défis de l'autosuffisance et de la sécuritaire alimentaires sur l'agriculture et l'élevage pourraient être relevés.
"Cette année, le président de la République et le Premier ministre nous ont soutenus avec 120 milliards de francs CFA en termes d'intrants agricoles. Nous nous sommes lancés un défi d'arrêter les semences écrémées, parce qu'on a une stratégie robuste en matière de semences certifiées", a souligné Mabouba Diagne.
Il a remercié le directeur de l'Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Moustapha Guèye, qui, depuis son avènement, a mis à disposition 150 000 tonnes de semences pré-base.
"J'ai l'intime conviction qu'avec cette allure, dans les deux ou trois années à venir, nous allons relever les défis de l'autosuffisance en semences certifiées", a estimé le ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage.
Il assure connaître les raisons pour lesquelles dans certaines parties du pays les semences n'ont pas produit les rendements escomptés. "C'est parce qu'on a distribué des semences écrémées qui ne donnent pas forcément les mêmes rendements que celles certifiées", a-t-il avancé.
"Cette année, on va adopter pas mal de changements, en essayant d'emmener les engrais et les semences le plus rapidement possible. Espérons qu'en janvier-février, au maximum, les semences et les engrais seront disponibles pour permettre aux producteurs et aux éleveurs de les avoir à temps", a promis Mabouba Diagne.
"Nous sommes convaincus que dans le référentiel 2050 qui est en train d'être mis en place, l'agriculture et l'élevage sont au coeur de ce dispositif", a-t-il insisté, ajoutant que l'agriculture et l'élevage sont au centre des priorités des autorités sénégalaises.