L'évènement Inspire & Connect se tient ce vendredi 15 novembre à Nairobi. Organisé par la Banque publique d'investissement française (Bpifrance), cet événement prévoit la venue de 300 investisseurs et décideurs africains. L'objectif est de valoriser les talents et favoriser les échanges et les investissements entre entreprises françaises et africaines de cette région du continent où la présence économique française est encore limitée.
Pour Olivier Vincent, directeur exécutif de l'export chez Bpifrance, l'intérêt d'un tel rendez-vous est simple. « L'objectif, c'est de créer des deals entre les entreprises d'Afrique de l'Est et les entreprises françaises », explique-t-il.
Face à la remise en cause dans certains pays d'Afrique francophone du partenariat avec la France, l'Afrique de l'Est apparait comme un marché qui offre de nouvelles perspectives pour les entreprises tricolores. « Je ne dirais même pas que c'est nécessaire. Je dirais que c'est une évidence parce que, quand on compare la taille des marchés en Afrique de l'Est, vous avez des beaucoup plus grosses économies qu'en Afrique de l'Ouest par exemple, hors Nigeria. Donc, d'un point de vue purement développement d'affaires business, il y a une évidence », affirme Arnaud Floris, le directeur Afrique de Bpifrance.
140 entreprises françaises au Kenya
Parmi les grands secteurs : l'énergie, les infrastructures ou encore l'agriculture. La concurrence est vorace. Mais les Français ont des arguments à faire valoir, assure Arnaud Floris. « L'industrialisation pour nous, c'est une grande priorité sur le continent, c'est contribuer à des projets d'industrialisation en mobilisant du savoir-faire et des capitaux français, lorsque c'est adapté et compétitif. Et c'est là où les entreprises françaises, et les PME en particulier, doivent jouer leur va-tout, qui est sur le savoir-faire, sur la qualité. Quand bien même, l'offre peut être un peu plus chère, parfois, la dimension de la qualité est très importante. Et donc, secteur par secteur, les entreprises ont de grosses opportunités », explique le directeur.
Le nombre d'entreprises françaises au Kenya est passé de 35 en 2012 à environ 140 aujourd'hui. Encore très peu en comparaison, par exemple, des 400 entreprises chinoises actives sur le territoire.