Pour les trois prochaines années, la République démocratique du Congo va bénéficier d'un accompagnement financier de l'ordre de 2,8 milliards américains, répartis sur deux programmes. Le premier concerne le Programme Triennal Formel (FEC), d'une valeur de 1, 75 milliards de dollars, tandis que le second porte sur le Programme climatique, pour un montant colossal de 1,1 milliard de dollars américains.
La bonne nouvelle est, en effet, tombée mercredi dernier, depuis la Cité de l'Union Africaine, sur les hauteurs du Mont Ngaliema, à Kinshasa. Cette annonce a le mérite de faire rêver les congolais dans un contexte difficile marqué, notamment, par la récession économique, le manque d'une politique efficace en matière de lutte contre le chômage, la précarité quasi généralisée de la vie et la persistance de tout ce qu'il y a comme défis à relever dans la gouvernance publique.
Cette avancée est une opportunité renouvelée qui s'offre aux dirigeants étatiques pour répondre à leurs responsabilités. Cet argent du FMI, s'il est bien utilisé, peut, absolument, aider à renverser la tendance. Sur le plan des infrastructures, par exemple, comme plus de 500 millions seront canalisés vers ce chantier, le Gouvernement se devra de mettre en place, des mécanismes renforcés et des projets visibles pour améliorer la qualité et les écarts de vie qui, à ce jour, restent un défi énorme, sur l'ensemble du territoire national.
Il n'est pas question d'élaborer des stratégiques et projets fantaisistes qui ne se limiteront qu'aux maquettes, pourtant, inutiles, comme c'est, généralement, le cas dans ce grand et beau pays. Le Projet Kin-Elenda, financé à hauteur de 500 millions de dollars, en 2022, par la Banque Mondiale, est une preuve éloquente d'un manque de lucidité dans l'utilisation des fonds venant des partenaires extérieurs.
Ce dernier projet cité, qui était destiné à renforcer la résilience à Kinshasa par l'installation de l'éclairage public, l'embellissement des espaces publics et construction des routes d'intérêt commun, notamment à Kisenso et N'djili, n'a pas, malheureusement, produit des résultats escomptés. Cette fois-ci, il faut plus de responsabilité et de sérieux pour, effectivement, rendre fructueux, l'effort tendu par les partenaires financiers de la RD. Congo. L'heure est au pragmatisme.