Le ministère camerounais de la Justice vient d'annoncer le classement du dossier concernant la disparition du journaliste Samuel Wazizi, lors de la session d'examen du Comité des Nations Unies contre la torture.
Cette décision, annoncée par Nsegbe Belombe Patrick du ministère de la Justice, soulève de nombreuses questions. La famille du journaliste n'a toujours pas retrouvé le corps ni reçu d'explications satisfaisantes concernant sa disparition.
Les circonstances de cette affaire demeurent troublantes. Wazizi a été arrêté le 2 août 2019 à Buea, en pleine zone de conflit anglophone. Son transfert par le 21ème bataillon d'infanterie motorisée vers une installation militaire marque le début d'une série d'événements controversés.
Le décès du journaliste, officiellement survenu le 17 août 2019 suite à une "infection généralisée", n'a été rendu public que le 5 juin 2020. Cette annonce tardive suscite d'autant plus de suspicions que Wazizi était en bonne santé avant son arrestation.
Cette décision de classer l'affaire intervient dans le contexte d'un examen du rapport camerounais par le Comité des Nations Unies, concernant l'application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.