Le président du Conseil constitutionnel du Cameroun se trouve au coeur d'une controverse majeure. Suite à sa participation à une réunion de l'association ADENSO, Clément Atangana fait face à des accusations de partialité qui pourraient compromettre son rôle d'arbitre des élections.
Par le biais de son avocat Me Jean-Paul Zogo, Atangana a confirmé dans Cameroon Tribune sa présence à une réunion où l'ADENSO a appelé à la candidature de Paul Biya pour l'élection présidentielle de 2025. Cette révélation soulève des questions cruciales sur son impartialité.
La loi Nº2004/005 du 21 avril 2005, qui définit le statut des membres du Conseil constitutionnel, est claire : ces derniers doivent s'abstenir de toute action pouvant compromettre l'indépendance de leurs fonctions. Notamment, il leur est interdit de prendre position publiquement sur des questions relevant de leur juridiction ou de manifester une quelconque appartenance politique.
L'ADENSO, dont Atangana reconnaît être membre, est une association considérée comme partisane depuis son appel à la candidature du président sortant. Cette prise de position explicite en faveur du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) place le président du Conseil constitutionnel en violation directe de ses obligations légales.
Cette situation pourrait conduire à la destitution de Clément Atangana de son poste, afin d'éviter tout conflit d'intérêts dans l'organisation et la supervision des futures échéances électorales au Cameroun.