Cameroun: Conseil constitutionnel du pays - Clément Atangana dans la tourmente après son soutien à Biya

15 Novembre 2024

Le président du Conseil constitutionnel du Cameroun se trouve au coeur d'une controverse majeure. Suite à sa participation à une réunion de l'association ADENSO, Clément Atangana fait face à des accusations de partialité qui pourraient compromettre son rôle d'arbitre des élections.

Par le biais de son avocat Me Jean-Paul Zogo, Atangana a confirmé dans Cameroon Tribune sa présence à une réunion où l'ADENSO a appelé à la candidature de Paul Biya pour l'élection présidentielle de 2025. Cette révélation soulève des questions cruciales sur son impartialité.

La loi Nº2004/005 du 21 avril 2005, qui définit le statut des membres du Conseil constitutionnel, est claire : ces derniers doivent s'abstenir de toute action pouvant compromettre l'indépendance de leurs fonctions. Notamment, il leur est interdit de prendre position publiquement sur des questions relevant de leur juridiction ou de manifester une quelconque appartenance politique.

L'ADENSO, dont Atangana reconnaît être membre, est une association considérée comme partisane depuis son appel à la candidature du président sortant. Cette prise de position explicite en faveur du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) place le président du Conseil constitutionnel en violation directe de ses obligations légales.

Cette situation pourrait conduire à la destitution de Clément Atangana de son poste, afin d'éviter tout conflit d'intérêts dans l'organisation et la supervision des futures échéances électorales au Cameroun.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.